Premier ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé veut faire appliquer la loi à la lettre. De par sa demande, il montre aux enseignants que s’ il est permis pour un fonctionnaire de faire greve , il revient à celui-ci de maitriser le cadre de l’exercice de son droit et les conséquences y afférant :
« Je vous demande de prendre les dispositions nécessaires et diligentes en vue de procéder à des décomptes sur les salaires de mars 2020 des enseignants grévistes comme prévus par la loi No87-/AN-RM du 10 Août 1987relative à l’exercice du droit de grève », exige Boubou Cissé.
Ministre
C’est plus qu’une urgence maintenant de voir appliquer strictement la loi régissant la grève en république du Mali. L’histoire entre les enseignants et le Premier ministre Boubou Cissé n’est pas à sa fin. Dans une lettre adressée au Directeur National du Trésor, datée de ce 23 mars, le premier ministre Boubou Cissé demande de procéder au prélèvement sur les salaires du mois de mars des enseignants grévistes.
Dans cette lettre Boubou Cissé indique au directeur national du trésor et les services techniques du Ministère De L’éducation Nationale le nombre de jours à déduire des salaires de mars, soit dix jours de grève au mois de février, et dix autres jours au mois de mars.
« Suite aux différents mouvements de grève observés, par le personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental, préscolaire et spécial, je vous demande de prendre les dispositions nécessaires et diligentes en vue de procéder à des décomptes sur les salaires de mars 2020 des enseignants grévistes comme prévu par la loi No87-/AN-RM du 10 Août 1987 relative à l’exercice du droit de grève »,
Ministre
peut-on lire dans cette lettre.
Alors que pour les grévistes c’est une provocation de plus à leur encontre quand on sait qu’ils passent un sale moment étant en grève.
« Boubou Cissé veut envenimer la situation, il ne cherche pas des solutions à la crise, mais nous sommes décidés à aller jusqu’au bout. Le décompte sur salaire ne nous fait pas peur, beaucoup de nos camardes sont endettés jusqu’au coup et donc nous n’avons rien à perdre encore »,
Ministre
rouspète Youssouf Traoré, un enseignant à Bamako rapporté par Le jalon.Les enseignants grévistes avaient demandé à leurs camarades de boycotter les élections législatives. (…)
Source : Nouvel Horizon