Le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), sollicité par Mali-Online après l’annonce de la reconduite de la grève du syndicat national des banques et établissements financiers (SYNABEF) ce lundi 1er novembre 2021 pour 72 heures, assure que l’Association n’a jamais rompu le dialogue établi depuis quatre mois entre elle et les syndicats.
« Au départ, les doléances des syndicalistes portaient essentiellement sur la relecture de la convention collective avec une requête portant sur 35 % d’augmentation », dit-il.
Et de préciser que les parties étaient en pleine négociation quand les syndicats ont subitement suspendu leur participation au motif que les pourparlers n’ont que trop duré. Selon le président, ils ont alors déposé un préavis de grève qui comporte le point de relecture de la convention collective, situation déjà contraire aux dispositions de l’article 2 alinéas 3 et 4 de ladite convention qui dispose que pendant la relecture aucune partie ne peut engager un mouvement de grève.
S’ajoutent à ce point les cas de Mme Kané Djénébou Sall, agent de la BDM-SA licenciée pour indélicatesse, et des agents licenciés d’Ecobank pour motif économique.
Si la première revendication des syndicats, à savoir la relecture de la Convention collective est sujette à négociations, force est de reconnaitre que les cas des licenciés sont pendants devant les tribunaux et donc dépassent dorénavant les compétences de l’APBEF.
Concernant la question des intérimaires, notre interlocuteur signale qu’aucune mise en forme de la procédure de négociation n’est effective à ce jour.
Le constat qui se dégage c’est que l’APBEF soucieuse de l’intérêt de ses clients et usagers leur présente toutes ses excuses pour tous les désagréments causés par ces grèves qui, bien que légales, n’en restent pas moins disproportionnées eu égard à la difficulté que connait tout le pays actuellement.
Se prononçant sur la requête demandant la démission du Directeur Général et Secrétaire Général de la Banque de développement du Mali (BDM-SA), le président de l’APBEF indique qu’elle est sans objet étant entendu qu’aucune partie ne peut demander la démission ou le renvoi des responsables de part et d’autre ou même s’immiscer dans leur gestion respective.
Les banques étant au cœur de toute l’activité économique du pays, il va sans dire que ce débrayage occasionne des pertes économiques pour tous mais surtout constitue un désarroi pour les revenus faibles qui ne demandent qu’à accéder à leurs maigres ressources.
Malgré tout, l’APBEF se dit disposée au dialogue en vue de trouver une solution pour soulager ses usagers et clients, mais aussi assurer les meilleures conditions de travail et de vie au personnel du secteur.
SOURCE : MALI ONLINE