Doutant de leurs capacités de mobiliser le peuple pour leur cause, les animateurs de la vie politique malienne veulent s’adosser sur la religion pour se faire une place au soleil. C’est du moins ce que l’on peut retenir de leur implication à cette grande mobilisation contre la gouvernance actuelle du pays, tenue le vendredi à la place de la liberté.
En effet, nombreux sont les chefs et les acteurs partis politiques qui ont massivement repondu à cet appel du très respectueux imam, Mahmoud Dicko, dont la capacité de mobilisation ne souffre d’aucune ombre. Ils étaient là aussi, ces responsables politiques, qui ont servi le régime actuel et qui sont également comptables de la gouvernance actuelle.
Ce sont eux qui se mettent aujourd’hui au devant de la scène pour dénoncer les tares du régime du Président Ibrahim Boubacar Keita. Le ridicule, dit-on, ne tue pas. Comment comprendre qu’on accepte de servir un régime et qu’on attend de sortir du gouvernement pour se mettre à brosser un bilan désastreux du régime, en déclinant leur part de responsabilité. Suivez mon regard.
Aujourd’hui, tenter de récupérer une place sur la scène politique par le biais de la religion, à notre avis, est une cause perdue d’avance. Parce que, tous ces chefs et responsables politiques n’ont aucune crédibilité aux yeux du citoyen lambda malien. Les maliens dans leur majorité ne leur font plus confiance.
Même avec la démission de la première Institution de la République, par le fait de cette grande mobilisation dont l’acteur principal est l’imam de Badalabougou, à travers la CMAS, ces acteurs politiques auront du mal à récupérer le pouvoir. Parce qu’ils sont considérés par les religieux dans leur majorité, aussi responsables de la situation chaotique que connait notre pays.
En gros, ces animateurs de la vie politique de notre pays sont sur un terrain glissant. Ayant perdu leur légitimité, ils n’inspirent plus confiance dans l’entendement du citoyen lambda. Ils doivent comprendre cela et se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.
De toutes les façons, avec l’implication des religieux dans de la vie politique, rien ne sera plus comme avant. L’avenir nous en dira plus.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre