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Grand débat économique : Création d’une monnaie nationale au cœur des échanges

Pour son quatrième numéro, l’émission « le Grand débat économique » recevait comme invité l’honorable Mody N’Diaye, économiste, et  Pr. Abdoulaye Niang, universitaire et directeur du centre  de recherche et d’études stratégiques « Sènè ». Avec comme thème central : Quelle est la faisabilité pour un pays comme le Mali  de battre sa propre monnaie ? La police du débat était assuré par Issa Fakaba Sissoko. C’était le samedi dernier à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali.

Honorable Mody nDiaye depute assemblee nationale groupe Vigilance Républicaine Démocratique vrdFaisant  l’historique du FCFA,  « Franc des colonies  Françaises d’Afrique », l’honorable Mody N’Diaye  a rappelé que le Franc  Cfa existait depuis 1939 sous l’appellation  du franc des  comptoirs Français d’Afrique. Mais  en 1958-1960, soulignera t-il, il y a eu changement d’appellation. Il prit l’appellation de la colonie Française d’Afrique. Selon lui, à l’époque un Franc CFA était égal à 1, 70 F français. Toutefois, il fera remarquer qu’avant les indépendances,  deux types de Franc CFA ont été mis en place par la métropole. Pour la zone Uemoa, c’est le Franc de la communauté française d’Afrique. Et pour la zone Afrique centrale (Cemac), c’est le franc de la coopération financière d’Afrique.   Concernant les avantages, Mody N’diaye affirme que cela a permis d’avoir une relative stabilité au niveau des pays. « Un modèle, quelque soit sa perfectibilité, il s’use à l’épreuve du temps », a-t-il précisé. Abdoulaye Niang, pour sa part, ajoutera que  le Franc CFA est intimement lié à la colonisation .Partant, il a fait savoir que la France n’est pas un bon élève dans l’espace Européen. « La France a toujours été ramené à l’ordre par ses pairs », a t-il précisé. A la question  de la faisabilité pour notre pays de frapper sa propre monnaie, Mody N’diaye a fait savoir que notre pays  a eu une expérience en la matière. Toutefois, il affirme ne pas être favorable à l’idée que notre pays frappe sa monnaie tout seul. «Aujourd’hui, le Mali n’a pas intérêt en tant que pays seul de prendre sa souveraineté monétaire, mais  si l’ensemble de notre Union économique (Uemoa) décide de s’affranchir du joug financier Français, je crois que  ce sera une bonne chose». Et d’ajouter que ce qui s’avère important pour le moment, c’est de disposer de notre autonomie dans la mise en œuvre de notre politique monétaire. « L’émission, se sont les banques centrales qui refusent. Nos  autorités  ne peuvent rien faire sans l’aval de la France. Ce verrou, il faut le sauter ».   Abondant dans le même sens, Pr. Abdoulaye Niang  a  ajouté  que notre pays est extrêmement riche et qu’on a la solution. Par ailleurs, il a estimé que notre pays n’a pas intérêt à battre seul sa propre monnaie. « Dans le contexte de la globalisation,  le Mali  peut et de  concert avec les Etats membres de la  Cedeao créer leur propre monnaie. En ce sens, on sautera les étapes, il faut aller au- delà de l’Uemoa. Car l’Uemoa est toujours sous le diktat de la France ». A la question des pays qui ont créé leur monnaie sans passer dans  un ensemble économique tel le Ghana, le Nigeria, Mody N’diaye dira que ce sont des pays à économie intermédiaire. Au niveau de la Cedeao, précisera t-il,  trois pays sont classés comme des pays à économie intermédiaire: le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Ainsi, il révélera qu’il y a eu beaucoup de difficulté avec ces pays dans le cadre de la négociation du partenariat économique. Car les pays les moins avancés disposent beaucoup de facilité que les pays à économie intermédiaire dans les échanges internationaux. Concernant les trois cent millions d’euro promis par la France pour relancer notre économie, Pr. Abdoulaye a affirmé que si l’aide pouvait développer un pays, l’Afrique serait le continent le plus riche de la planète. « La France investit pour avoir l’or du Mali », a t-il souligné. Contribuant au débat, Pr. Oumar Bouaré ajoutera que la plupart des cadres des pays  Francophones ne se sont pas remis du traumatisme colonial.

Boubacar SIDIBE

 

source : Le Prétoire

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