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Gouvernement- rebelles : IBK n’a pas droit à l’erreur

IBK

Avec le score de 77,62% obtenu à l’élection présidentielle du 11 août 2013, score obtenu grâce à sa personnalité et non à son parti RPM, IBK doit gouverner en toute droiture (justice). La présence de Zahabi et Soumeylou B. Maîga dans le gouvernement prouve à suffisance que le président Keïta est obligé de négocier avec les rebelles. Pour cela, il doit opter pour l’intérêt du Mali afin d’éviter des erreurs. Mais hélas ! Ça débute mal.

Primo, dans le gouvernement formé le 8 septembre 2013, il y a des personnalités  de moralité douteuse, mais  le plus dur a été la nomination du chef rebelle Zahabi Ould Sidi Mohamed à la tête du département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

 

La présence de cet homme au sein même des organisations internationales (ONU) en tant que représentant  du Mali, est l’œuvre machiavélique de l’ancien président du Mali, M. Alpha Oumar Konaré. Ce dernier a fait de l’impunité, un mode de gouvernance. Les Maliens ont en mémoire les multiples massacres d’Ibrahim Ag Bahanga  sanctionnés par la rançon. Cette stratégie de rançon a continué sous son mentor et dauphin le général- président ATT.

Secundo, le président IBK rencontre à Koulouba les groupes rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Awazad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Awazad (HCUA),  le Mouvement arabe de l’Awazad (MAA) et  le représentant du groupe des sédentaires. La présence d’Ibrahim Ag Assaleh, ancien député de Bourem, membre du MNLA a été inadmissible  car ce dernier est l’objet  d’un mandat d’arrêt national et international lancé par la justice de notre pays. M. Ibrahim Ag Assaleh, dans les locaux de la présidence de la République du Mali, est un camouflet à notre vaillante armée.

 

Les forces du mal à Koulouba

M. le président, par ces actes posés, on peut douter sur vos capacités de fermeté envers les rebelles. Il est inacceptable de négocier avec quelqu’un qui a du sang   sur ses mains. La partition du Mali il n’est pas négociable. Vous avez dit sur les antennes : «l’intégrité nationale, l’autonomie du Nord ne sont pas négociables ». La présence, dans vos bureaux des leaders du MNLA qui font  l’objet d’un mandat d’arrêt, est inacceptable.

 

Négocier avec les groupes rebelles n’est pas grave mais ceux qui ont un mandat d’arrêt de notre justice, leur présence sur le sol malien en présence des autorités qui peuvent faire respecter la justice ou dans les locaux de la présidence du Mali, cela n’est rien d’autre qu’une forfaiture. Nous avons en mémoire, avec les événements de janvier 2012, surtout le carnage d’Aguelhoc. L’actuel ministre de la Justice, Me Mamadou Ali Bathily, avait dit que le président ATT et le président  Dioncounda Traoré doivent être traduits en justice. Le premier pour haute trahison, le second pour forfaiture.

 

Dans votre discours d’investiture, vous avez parlé des forces du mal en parlant des djihadistes qui ont envahi le Nord. On ne peut pas parler de ces forces du mal sans oublier le MNLA qui est à la base de ce chaos de notre pays. La destruction du tissu social de notre pays, la destruction de ses infrastructures scolaires, sanitaires, économiques, militaires par les forces du Mal dont le MNLA en tête, n’est pas négociable. Les auteurs doivent répondre de leurs actes devant les juridictions nationales ou internationales. Le président de la République est la première personnalité du Mali qui  a critiqué publiquement l’accord d’Alger en juillet 2006.

 

L’actuel secrétaire général de la présidence, M. Toumani Djimé Diallo en sait quelque chose. Ce que le président IBK avait dit à l’époque, a été une idée visionnaire largement  publiée  par la presse en 2012. Il avait dit que le problème de Kidal n’est rien d’autre qu’une question militaire et il doit être traité en droit militaire. Nous avons en face de nous, des militaires maliens sous le drapeau malien qui ont  pris les armes de leur pays pour aller en guerre  contre leur propre pays, cela doit être traité comme tel.

 

Le président IBK avait dit en son temps que si «les Touaregs se rebellent toujours, c’est tout le peuple qui va les fixer».Là, ils seront stigmatiser. Voilà la conséquence aujourd’hui. Le président IBK et son ministre de la Réconciliation nationale, ont en mémoire, l’Accord de Tamanrasset en 1991, le Pacte national de 1992, l’Accord d’Alger de juillet 2006, la libération de nos soldats jusqu’en territoire libyen en 2008 ou 2009, le massacre de nos soldats en 2008 à Abeïbara.

 

Donc, Ibrahim Ag Saleh et son chef Bilal Ag Chérif qui s’expriment en anglais   montrent qu’ils ne sont pas  Maliens  (leur nationalité malienne est douteuse) .Le président, Ibrahim Ag Assaleh et tout son staff du MNLA, leur place, c’est devant un tribunal semblable à celui de Nuremberg.

 

Nous ne voyons pas où vos amis français veulent vous amener avec leur résolution votée à l’ONU qui vous demande de négocier avec les groupes rebelles qui sont pour la laïcité ? Quel paradoxe pour eux, qui n’ont jamais négocié avec le front de libération corse. Le pauvre Ivan Kolona, qui est présumé assassin du préfet de Corse dans les années 90, est toujours dans les geôles de la France avec une condamnation à perpétuité.

 

Ibrahim Ag Assaleh persona no gratta à Koulouba?

A Bamako, on nous demande de négocier avec des criminels qui ont plongé leurs compatriotes dans l’ignorance, la misère et l’exode. Combien de Maliens sont  des refugiés aujourd’hui par la faute de ces criminels. Il faut combien de milliards pour la reconstruction de ces zones du Nord ? M. le président, cela n’est pas négociable. Il faut qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.

 

Le MAA, à l’origine, ne nous inspire aucune confiance dans la mesure où elle avait contribué à la chute de la ville de Tombouctou et certains arabes ne sont pas étrangers à la chute de la ville de Gao. Mais, cela ne doit pas nous amener à douter de la sincérité de certains de nos compatriotes arabes ou touaregs. Ceux qui  sont coupables  d’actes criminels doivent répondre.

 

La rencontre de Koulouba entre le président IBK, son ministre de la Réconciliation nous rappelle ce verset du Saint Coran : «Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : «Nous attestons que tu es certes le Messager d’Allah» ; Allah sait que tu es vraiment Son messager et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs». (Coran, sourate 63, verset 1).Dieu sait que le peuple malien vous a élu président, le 11 août 2013 et Dieu sait que Ibrahim ag Assaleh et son groupe du MNLA ne sont des menteurs. Ils ne sont pas les  représentants du peuple touareg.

Eux et leurs quelques sédentaires qui les accompagnent, ne représentent que leurs propres têtes. Beaucoup de nos compatriotes sont déçus par la présence d’Ibrahim Ag Assaleh à Koulouba.

Le président IBK et  son ministre de la Réconciliation nationale ne doivent pas partager la même salle avec cet imposteur et cette souillure  qu’est Ibrahim Ag Assaleh. Nous espérons que notre président procédera à la correction de certaines erreurs.

 

Qu’Allah, le Tout Puissant l’assiste dans ses tâches quotidiennes car son échec, c’est notre échec et sa réussite est notre réussite.

 

Que Dieu aide notre pays. Amine.

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