Le gouvernement tant attendu est enfin connu de tous les Maliens. Reste maintenant à faire face aux réalités du moment, qui sont très énormes et dont les Maliens attendent de voir des pistes de solution.
Ibrahim Boubacar Kéita et son Premier ministre ont du pain sur la planche. Car ils doivent réaliser plusieurs travaux d’envergure de sorte à conforter le pays sur sa base de relance économique et de développement après trois ans de pouvoir au palais de Koulouba. Le domaine de la santé doit connaitre une amélioration avec l’avènement de l’Assurance maladie obligatoire qui vient soulager les travailleurs de l’administration, mais il faudra engager la réflexion pour les autres couches du pays, car ils sont les plus nombreux. La population malienne vivant sous le seuil de la pauvreté doit aussi avoir accès aux soins appropriés. Au Mali aujourd’hui, un Malien sur deux vit avec moins d’un dollar en poche. La pauvreté, compte tenu de la mauvaise répartition des richesses, connait une ascension fulgurante. A la place des concours, l’on parle plutôt des recrutements. Certains chefs de directions, pour acquérir des contrats émanant des structures qu’ils dirigent, créent des sociétés écrans de sorte à demeurer les acquéreurs de façon voilée. La question sécuritaire reste l’une des pommes du pouvoir. Il faudra songer à la question sécuritaire qui devient très inquiétante dans le pays. Surtout que la crise de 2012 a fragilisé le tissu de la cohésion. Cette cohésion sociale qui est à son plus mal. Réconcilier les Maliens: voici la mission du nouveau gouvernement. Et pour ce faire, la justice malienne doit être véritablement indépendante afin d’être au-dessus du politique et mener librement ses activités. Ce nouveau gouvernement peut également contribuer à la consolidation de la paix et faire oublier l’injustice que dénonce une bonne frange de la population. Car c’est en faisant participer tout le monde à la vie politique, économique et sociale du pays qu’on parle de démocratie.
Paul N’GUESSAN
source : Le Prétoire