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Gouvernement : L’improbable remaniement

Après la démission de deux Premiers ministres en deux ans ;  par ailleurs déjà à mi-parcours de mandat, et à quelques encablures de la pré-campagne pour l’élection présidentielle (2018), un remaniement ministériel s’avère aujourd’hui plus qu’improbable, en tout cas, pour un président ayant ambition de  rempiler.

premier ministre chef gouvernement pm modibo keita

Les marges de manœuvres du président IBK sont véritablement très réduites. Le volume des chantiers inachevés lui imposent indubitablement un second mandat. Même si ce n’est pas gagné d’avance, ce ne sera pas faute d’avoir essayé.  Dans cette optique, un remaniement ministériel ne saurait être envisageable, tout simplement au regard du calendrier trop chargé, du temps et surtout  du bon sens.

Tenez : nous entamons presque l’année 2016. Ce qui revient à dire qu’il ne lui reste que deux ans au regard de son quinquennat.  Et puisqu’il est censé être candidat à sa propre succession, il sera amené à mettre en place un gouvernement de campagne à la limite de ces deux années. En procédant alors à un remaniement aujourd’hui, il serait contraint d’effectuer un quatrième avec ce que cela comporte en termes de bouleversements, de reprogrammation et de tâtonnement dans un contexte où c’est le temps qui manque le plus. La logique voudrait donc qu’il procède éventuellement à un réaménagement conformément à l’esprit de l’Accord d’Alger en vue d’intégrer les cadres de la CMA en gardant l’actuel Premier Ministre dont le parcours et les résultats s’avèrent très encourageants.

Modibo Keïta a encore visiblement beaucoup à offrir de sa connaissance et de son expérience de l’administration publique en particulier et de sa qualité de premier médiateur dans la crise du Nord. Un remaniement supposerait très logiquement un recul et une catastrophe en cas de mauvais.

L’on ne saurait, en tout état de cause,  reprocher  à IBK, de par le passé,  n’avoir pas essayé les jeunes ou tout autre candidat peut être compétent mais inexpérimenté. L’histoire récente du pays est là pour le rappeler. Les deux premières expériences n’ont en effet pas donné des résultats probants, en tout cas, au regard des démissions qui ont suivi quelques mois seulement plus tard. Il se trouve comme, par enchantement qu’il s’agit de présumés technocrates, économistes, financiers ou banquiers. Etonnante coïncidence en effet ! Et à cela, il faudra ajouter le calendrier politique minutieusement caché par les appelés.

En tout état de cause, l’on n’a nullement besoin, à l’heure actuelle d’une autre aventure à l’issue incertaine… Certitude,  confiance,  bonne moralité, bref, de la sagesse ! C’est ce dont le pays a véritablement besoin dans le contexte présent.

D Diarrassouba

 

Source:  La Sentinelle

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