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Gouvernement d’IBK : Les valeurs perdues de la République

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Notons que la révolution du 26 Mars 1991 a selon bon nombres de nos concitoyens ouverts la voie à un régime démocratique sur lequel le peuple a fondé de grands espoirs. Dans certains domaines l’espoir a été comblé notamment l’instauration du pluralisme politique et l’exercice de certaines libertés. Mais en réalité il reste que le changement véritable qui était attendu n’a pas eu lieu. Les hommes politiques sur lesquels le peuple a jeté son dévolu se sont dévalorisés aux yeux de l’opinion nationale à cause de leur déloyauté envers le peuple.

Plus grave encore, l’actuelle gouvernance, est plus que décriée jusqu’au niveau du bas peuple qui avait fondé en elle un espoir immense allant de la bonne gestion, à la récupération des territoires perdus lors de la rébellion de 2012, en passant par l’unité, la laïcité, la sécurité, le renforcement de la décentralisation etc…

Malheureusement, rien de cela ne nous semble être aujourd’hui un acquis.

I.B.K élu à 78% en Août 2013, à l’entendre parler à cette époque, il paraissait très patriote, très autoritaire sur l’intégrité du territoire, très emphase avec   l’histoire politique et très fier.  L’adage qui veut que le maçon soit jugé au pied du mur, sied bien à son cas presque trois ans après son investiture.

 

Déjà en un an de gouvernance, de nombreux scandales ont éclaboussé son régime, prenant à contre pied la bonne gouvernance promise au peuple. De l’achat surfacturé de l’Avion présidentiel à la surfacturation des équipements militaires, à celui des engrais frelatés et de la moralité de l’Achat douteux de 1000 tracteurs, le summum de la corruption a été atteint. Plus grave, c’est qu’il n’ya pas d’espoir de s’en sortir ; aucun garde fou n’a été mis en place.

Soumeylou Boubèye avait raison lorsqu’il dit que « le chien peut pourchasser le hérisson, mais il ne peut l’avaler ».

L’Insécurité au Mali, n’a jamais été aussi généralisée comme actuellement. Le Nord du pays est abandonné par l’Etat aux mains des rebelles Touaregs, des terroristes et les djihadistes qui sont tous des caïmans d’un même marigot. La  visite du premier Ministre Moussa MARA et la débâcle des FAMA le 21 Mai 2014 ont sonné le glas de la présence du pouvoir central   .

Le sud qui jusqu’alors était épargné par la fureur djihadiste, est devenu entre-temps un terreau de l’islamisme radical.

L’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation signé en Mai et Juin 2015 se trouve dans son contenu déséquilibré et  en défaveur de l’Unité Nationale, de l’Egalité entre tous les citoyens d’un même pays, de la laïcité etc… Il favorise plus les habitants du Nord que ceux du Sud.

La couleur de la peau ou le lieu de Naissance sont désormais des passes droits pour se hisser dans les hautes sphères de l’administration et de la politique.

 

Pour l’aboutissement  d’une paix durable, notre souveraineté a été sous traitée à l’Algérie, les intérêts du Mali n’ont pas été pris en compte   dans l’accord obligeant le régime à récrire une nouvelle constitution nous amenant à une quatrième République qui sera basée sur le fédéralisme.

L’extrême frilosité du Président de la République et de son gouvernement ainsi que les atermoiements manifestes face à leur responsabilité constitutionnelle d’assurer la sécurité et la souveraineté sur l’ensemble du territoire, et l’intégrité territoiriale du Mali a été dénoncée par le peuple à maintes occasions.

 

La constitution est violée dans ses aspects d’indivisibilité, de laïcité, de démocratie par la signature de l’Accord d’Alger. La remise en cause de ses verroux constitutionnels ne fera qu’ajouter au trouble identitaire qui finira par miner la nation.

A présent le peuple se pose la question sur la vraie personnalité d’I.B.K.

Concernant l’équipement des FAMA, I.B.K avait promis au peuple qu’il fera tout pour que les FAMA soient dans des bonnes conditions pour défendre la Patrie. Il y a eu le vote d’une loi de programmation militaire le 20 Février 2015 d’un montant de 1230 milliards sur une période de cinq ans.

Le régime arrivera-t-il à tenir sa promesse si l’on sait que d’autres contraintes sont posées pour l’Equipement des FAMA. Nous avons des inquiétudes lorsque le Chef suprême des armées dit que « quoiqu’on me dise, quoiqu’on me fasse, j’équiperai l’armée, j’ai été élu pour ça ». C’était lors de la fête du 20 Janvier 2015 à Kati. Bien avant cela à Sikasso en face des FAMA, il a réitéré la même idée en disant que : « Tout a été fait par certaines puissances pour empêcher l’Equipement des FAMA ».

 

Les tenues de Parade, quelques pick-up, des primes de logement ne suffisent pas à eux seuls pour faire une armée, surtout lorsque des officiers hauts gradés sont accusés de détournement à la pelle des primes générales d’alimentation des troupes aux fronts.

Par rapport à l’Accord de coopérationde défense entre la France et le Mali, son contenu met à nu non seulement la naïveté du régime d’I.B.K en beaucoup de points, mais permet à la France de s’installer définitivement sans rendre compte à l’autorité malienne.

L’Accord de coopération et de défense, signé le 16 Juillet 2014 va au-delà de la simple coopération de défense classique, car la France agira selon ses besoins. La tutelle exercée par les militaires français sur les troupes maliennes sera pérennisée puisque des détachements français encadreront l’armée nationale.

En vertu de cet accord, la France à eu la main mise sur le territoire malien, en reléguant notre pays au rang de simple département comme du temps de la colonisation. Longtemps critiqué pour ses relations avec le MNLA, à travers cet accord, la France a réalisé un de ses vieux rêves, à savoir récupérer le Nord du Mali et y exercer ses activités militaires et d’extraction de ressources minières. De nos jours, Tessalit est interdit à l’armée malienne sans aucune explication. Cela est-il normal ?

Le rôle de l’Assemblée Nationaleest ignoré ou elle a droit au plus à une simple explication en lieu et place d’un débat sur l’Accord de coopération de défense entre la France et le Mali, toute chose qui engage la souveraineté de la République.

Quant à l’élection partielle qui vient de se tenir à Ansongo en début d’année pour remplacer l’honorable défunt de cette localité, le constat général est que la fraude est désormais admise comme une règle du jeu électoral dans notre pays, sous le régime actuel.

Cette élection est considérée par les politiques, comme un banc d’essai de la fraude électorale du régime pour 2018.

 

Le régime a eu peur de mettre totalement en application, la loi relative à la création de 11 nouvelles régions (Ménaka, Taoudéni, San, Douentza, Bandiagara, Koutiala, Bougouni, Nara, Nioro, Kita, Dioila) depuis janvier 2012.

Il a ignoré que lorsqu’on veut avoir un etat fort, il faut le décentraliser d’une manière intelligente. Cela permet à l’Etat de se concentrer sur ses tâches prioritaires. Mais attention un etat décentralisé n’est pas un Etat fédéralisé.

Le laxisme et le laisser aller sont devenus des méthodes de gestion dans la gouvernance actuelle.

L’autre semaine, 400 millions sont sortis du trésor public pour soit disant financer un Forum à Kidal du 27 au 30 Mars 2016. Imaginez-vous que ni le Premier Ministre, ni lesmembres du gouvernement, ni l’administration malienne ne sont conviés.

Face à la CMA, I.B.K et son gouvernement ont perdu les règles de bonne gestion au moment où ils doivent se montrer très fermes vis-à-vis de certaines demandes communautaires qui revendiquentde façon tout à fait inacceptable. Le constat est que le Président de la République garant de la constitution n’assume plus sa fonction avec la dignité et la hauteur de vue qui conviennent à sa responsabilité historique de défense des intérêts de la République.

 

Au vu de toutes ces dérives politiques, morales liées au fait que nos dirigeants ont trompé sur marchandises le peuple, la République a perdu énormément de valeurs non récupérables encore sous ce régime.

Dieu peut-il sauver le Mali, sans la volonté de ses dirigeants et du peuple devenu un spectateur inactif ?

 

                                                                                                          Badou S. KOBA

Source : Le Carrefour

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