La Coalition Nationale (CN-CIEPA) a organisé le vendredi 21 décembre 2018, une journée de plaidoyer à l’endroit du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) sur la gouvernance du secteur Eau et Assainissement. C’était sous la présidence de Azaz Ag Loudagdag, 1er vice-président du HCCT, en présence de ses collègues, le Président du CN-CIEPA, Dounantié Dao ainsi que les membres de la coalition.
Après la séance d’information et d’échanges à l’hémicycle avec le réseau des parlementaires, la coalition à travers cette démarche a édifié les élus locaux sur la gouvernance du secteur eau et assainissement. Au dire du vice-président du HCCT,Azaz Ag Loudagdag, le partenariat qu’ils ont avec la coalition est maintenant devenu adolescent. Il s’est dit heureux de se retrouver pour discuter et échanger sur des questions qui sont de l’importance capitale du fait que l’amélioration des conditions de vie des collectivités en dépend et que c’est une tâche qui leur a été assignée par la constitution. Selon lui, cette journée suscitera un intérêt pour tous les conseillers nationaux. Parlant de l’objectif de cette journée, le Président de la CN-CIEPA, Dounantié Dao, a fait savoir aux conseillers nationaux qu’ils sont venus à leur niveau avec un certain nombre de documents, notamment avec le devoir de partager ces documents pour les aider à les approprier et à faire un usage ce qui permettra dans le cadre de partenariat de voir comment ensemble, ils pourront cheminer pour aider le secteur eau et assainissement étant un secteur transféré dans le cadre de la centralisation. « Nous vous savons stratégique, donc au niveau de ce secteur. C’est pourquoi, nous vous avions comme partenaire pour cet exercice », a-t-il souligné. Evoquant le manifeste citoyen pour la budgétisation en faveur du secteur eau et assainissement et sa bonne gouvernance, il dira qu’ils travaillent en synergie avec leurs partenaires pour promouvoir la question de l’eau et de l’assainissement au niveau du Mali. Plus loin, il a expliqué qu’ils sont arrivés aux réflexions que la question d’eau et d’assainissement est fondamentalement une question de financement et de gouvernance. Par ailleurs, il a indiqué aux élus locaux, qu’ils ont d’abord rencontré les honorables députés pour leur rappeler leur responsabilité du fait que la loi des finances passe sous leurs yeux. En ce sens, il a indiqué qu’ils ont attiré l’attention des députés sur les insuffisances budgétaires qui ressortent en lien avec l’eau et l’assainissement. De même, le Président de la CN-CIEPA a précisé aussi qu’ils sont partis des caractéristiques de l’état des lieux du secteur. A l’en croire, ils ont compris dans les grandes lignes qu’un pays qui a un tiers de sa population qui n’a pas accès à l’eau potable, soit 6 millions de maliens qui n’ont pas accès à cette source vie. « Ceux là même qui ont accès à l’eau potable ont-ils réellement accès à l’eau potable ? À Bamako ici mars, avril, mais il faut veiller pour avoir de l’eau. Vous pouvez avoir les installations chez vous et pendant 24 heures une goutte ne tombe pas dans votre robinet. Cela n’est pas un accès », a-t-il déclaré. Tout en précisant que l’accès est la disponibilité permanente. Aussi, il dira que les ouvrages sont en état de délabrement très avancé, soit 35% de taux de panne. Plus loin, il a fait savoir qu’à ce niveau, ils sont interpellés par rapport à leur responsabilité. Parlant de l’assainissement, il a souligné que la capitale n’est pas une fierté à cause de son état d’insalubrité et contrairement à d’autres capitales. Pour lui, les dispositions qui sont prises par l’Etat pour faire face à cette situation peu reluisante. « Jamais dans ces dernières décennies le budget que l’Etat accorde n’atteint les 2% avec ses immenses défis que le secteur fait face. Nous disons que ça ne va pas », a-t-il conclu.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain