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Gouvernance démocratique du secteur de la sécurité: le Burkina, le Mali et le Niger mutualisent leurs efforts

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme sous régional intitulé « Renforcer le contrôle et la surveillance démocratiques du secteur de la sécurité », le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec le Royaume de Danemark et de Norvège, organise, depuis hier lundi, à l’hôtel Salam de Bamako, un Forum sous régional parlementaire et société civile sur la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger).

Placée sous la présidence de l’honorable Bajan Ag HAMATOU, représentant le président de l’Assemblée nationale du Mali, la cérémonie d’ouverture de la rencontre de trois jours s’est déroulée en présence de la représentante du NDI, Mme Ulrike RODGERS ; du président de la Commission de défense, de la sécurité et de la protection civile de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Karim KEITA ainsi que des députés et acteurs de la société civile des trois pays.
On y notait également la présence des ambassadeurs du Danemark et de Norvège au Mali ; du représentant de la MINUSMA ; du directeur NDI-Mali, le Dr Badjè HIMA, etc.
Selon Mme Ulrike RODGERS, le présent Forum est le 2e du genre organisé par le NDI dans le cadre de la mise en œuvre de son programme sous régional intitulé « Renforcer le contrôle et la surveillance démocratique du secteur de la sécurité au Burkina Faso, au Mali et au Niger », une composante du Programme danois pour la stabilité et la paix dans la région du Sahel.
Le présent programme a pour but de contribuer au renforcement du contrôle démocratique du secteur de la sécurité par le législatif, l’exécutif et la société civile.
De même, vise-t-il, à soutenir, dans ces trois pays, les initiatives nationales et sous régionales de gouvernance du secteur de la sécurité.
En effet, depuis cette dernière décennie, le Burkina, le Mali et le Niger, à l’instar d’autres pays de la sous-région, font face à une montée des actes de violence et d’insécurité. Les trois pays connaissent des situations de crises nées de causes diverses : conflits communautaires et religieux, grands banditismes, trafic de drogues, terrorisme, attaques de groupes islamistes radicaux, instabilités politiques et mouvements d’insatisfaction de divers groupes sociaux, etc.
Ces différentes crises, à son avis, ont montré à tous l’importance d’une mutualisation des efforts entre acteurs dans le cadre de l’organisation et la gestion sécuritaire de la région.
C’est ainsi, a-t-elle rappelé, que le NDI a organisé du 29 novembre au 1er décembre 2016 à Ouagadougou un Forum multi-acteurs sur la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité.
La rencontre à Bamako s’inscrit dans la continuité du Forum multi-acteurs de Ouagadougou qui a permis d’instaurer un partenariat stratégique entre les Assemblées nationales et la société du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Le présent Forum se veut une passerelle vers un début de concrétisation des engagements pris par ces différents acteurs pour la mise en œuvre des diverses recommandations à eux formulées.
Pour le président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, la sécurité c’est comme un traitement qu’il faut savoir apprécier. Car note l’honorable Karim KEITA, sans un réel diagnostic, il est peu probable malheureusement que l’on arrive à prescrire un traitement à hauteur de souhait. La sécurité n’est pas seulement l’affaire des hommes en uniformes. Elle est l’affaire de tout le monde. Sa définition est complexe, car englobant plusieurs facteurs.
Il s’est réjoui du choix de notre pays pour la tenue de ce Forum sous régional entre les 3 pays (Burkina Mali Niger) qui courent des risques sécuritaires, politico-diplomatiques et sociaux.
Il a par ailleurs invité les participants à prendre en compte la culture et les changements climatiques dans la dimension sécurité.
L’honorable Bajan Ag HAMATOU, quant à lui, a remercié le NDI et tous ses partenaires pour l’organisation du présent Forum dont la pertinence n’est plus à démontrer.
Aussi, a-t-il indiqué, les questions de défense et de sécurité sont au cœur des préoccupations des plus hautes autorités.
En conclusion, il a réitéré la détermination du Parlement à jouer entièrement sa partition dans le cadre de l’accompagnement et du contrôle démocratique de la réforme du secteur de la sécurité au Mali.
Il est attendu de ce forum de Bamako, pour les parlementaires des trois pays, de mettre en place un cadre de concertation pour développer une feuille de route d’action conjointe et solidaire.
Pour les organisations de la société civile (OSC) desdits pays, il est question d’adopter l’outil de monitoring de la situation de sécurité et d’élaborer une feuille de route pour les observatoires en vue de contribuer à la paix et à la sécurité sous régionale.
Outre les processus de mise en place des mécanismes de concertation et de communication, le rendez-vous de Bamako revêt d’une importance capitale, en ce sens qu’il servira d’interface entre les acteurs du Programme et les institutions sous régionales et internationales devant discuter une fois de plus de la situation sécuritaire actuelle, des initiatives en cours, et surtout de l’impératif d’un partenariat stratégique entre ces institutions et les acteurs nationaux sur le plan opérationnel.

Par Sékou CAMARA

Info-matin

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