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Gouvernance dans un contexte de fragilisation de l’Etat : IBK avec ses patates chaudes qui lui brûlent les mains…

La fin de cette année 2017 semble soumettre le président de la République à de nouvelles rudes épreuves avec une gouvernance plutôt laborieuse. Le locataire du palais de Koulouba aura au moins trois foyers incandescents à gérer avant les grandes offensives politiques de 2018 :  les nouvelles pressions des ex-putschistes de 2012 aidés par leurs parents, les sollicitations fortes pour le retour au bercail d’ATT et un front sécuritaire et social de nouveau nuageux.

IBK a décidément du pain sur la planche. Balloté entre plusieurs vents chauds à la fois. A peine une difficulté arrive-t-elle à être aplanie qu’une autre survient ! Ainsi se passe la gouvernance IBK ai point que certains superstitieux estiment que le président de la République a une poisse à nulle autre pareille. Peut-être que ce sont là des signaux que les dieux de la gouvernance lui demandent de se retirer de la scène en ne présentant pas pour un second mandat ?

Par exemple, à peine le drame de l’incendie du marché Rose de Bamako est-il passé (les conséquences sont en train d’être gérées) que les tirs d’armes lourdes se font entendre à Kidal et à Yélimané, avec mort d’hommes. Et dire que des juges et autres représentants de l’Etat sont toujours enlevés à Niono et ailleurs dans le centre du pays. « Si IBK ne dort pas la nuit pour ces événements malheureux, il devrait déjà tomber malade pour insomnie », commentait cette semaine un cadre de la société civile malienne.

Pendant ce temps, le chef de l’Etat assiste impuissant à des pressions multiformes des ex-putschistes détenus et de leurs parents qui aspirent à être entendus : liberté provisoire ou jugement ! Amadou Aya Sanogo et ses codétenus accentuent les pressions au point de saisir le directeur de la gendarmerie nationale pour crier leur désarroi : cri de détresse teintée de menace de s’évader, voire de « provoquer une insurrection ».

Au même moment, leur ami, le Général Moussa Sinko Coulibaly ne se prive de parler dans la presse, affirmant haut et fort, qu’il fera tout pour mettre IBK à la touche l’année prochaine. Le locataire du palais de Koulouba en sera au point de croire en la fin du monde, tant la nature semble se retourner contre lui seul. Surtout au sein du gouvernement, ce n’est pas la sérénité : certains de ses ministres se posent des questions sur leur avenir respectif.

Par ailleurs, le processus de sortie de crise est au point mort. Les ex-rebelles de Kidal semblent avoir donné la main aux terroristes pour attaquer à nouveau les casques bleus de la MINUSMA et n’hésitent pas à en vouloir à la force Barkhane. Les légers progrès au plan financement pour le déploiement de la force du G5 Sahel  rencontrent une organisation et un repli de survie des groupes terroristes. IBK doit se dire « pourquoi autant d’hostilité de la nature ».

Par ailleurs, certaines forces politiques, dont le parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) de Djibril Tall, le Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT de Jeamille Bittar, lui mettent la pression douce pour le retour au pays avant la fin de cette année du président Amadou Toumani Touré. L’on parle déjà de la date du 24 décembre prochain.

Or, nul ne se méprend de l’impact psychologique négatif de la popularité que conserve ATT au sein des populations. Une foule immense à l’accueil d’ATT de l’aéroport à sa résidence sera l’expression d’une déception et d’un rejet pur et simple de la gouvernance IBK. Ce qui érode la cote d’estime du locataire de Koulouba qui, selon certaines indiscrétions, ne croit plus en ses chances de rempiler à Koulouba. De là à conclure qu’IBK va renoncer à sa candidature pour un second mandat à la tète du Mali, il y a un grand pas que nous n’osons pas franchir. Même si le fils du ministre Mohamed Aly Bathily, Ras Bath ne cesse d’en faire le plaidoyer ces dernières semaines avec son mouvement « Boua ka Bla » (IBK n’a qu’à laisser). Un président qui, visiblement, a des patates chaudes et brûlantes dans ses mains.

 

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