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Gouvernance au Mali : DEUX LIVRES POUR FAIRE BEAUCOUP MIEUX

Nombre d’observateurs et d’analystes estiment que la mauvaise gouvernance a été l’un des facteurs qui a précipité notre pays dans la crise multiforme qui l’a frappée en 2012. Depuis, la nécessité d’améliorer la gouvernance revient régulièrement dans les discours et les publications. Deux nouveaux livres traitant du sujet viennent de paraître : « Renforcer la gouvernance au Mali » et « Repenser la gouvernance démocratique au Mali ». Les deux ouvrages ont été initiés comme des « Actes » du Forum multiacteurs sur la gouvernance au Mali-FMA.

Ousmane Sy ministre decentralisation politique ville
Les livres ont été présentés hier à l’hôtel Salam au cours d’une cérémonie présidée par le Commissaire au développement institutionnel, l’ancien ministre Lassine Bouaré.
Plusieurs personnalités et responsables ont assisté à l’événement : le chef du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France au Mali, David Saboulet, le président de l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA), l’ancien ministre Ousmane Sy, Richard Toé, membre du conseil de ARGA-Mali.
Le Forum multiacteurs sur la gouvernance au Mali a été conçu comme un espace de mutualisation des expériences et d’élaboration des consensus sur des sujets cruciaux pour le futur. Il vise surtout à renouveler la conception et les modalités de la gouvernance publique grâce à l’organisation de débats inclusifs et prospectifs sur les grands défis de la Nation.
En présentant les publications, le coordinateur technique d’ARGA-Mali, Ambroise Dakouo, a expliqué qu’elles étaient le fruit de 14 séances thématiques et d’une vingtaine de rencontres qui se sont déroulées dans toutes les régions du Mali et dans le District de Bamako avec les représentants d’institutions publiques, de services de l’Etat, des universitaires, des acteurs de la société civile, des représentants des collectivités locales, des élus nationaux et locaux, des partenaires au développement et d’éminents experts internationaux.
Chacun des livres renferme des communications, des analyses, des résultats d’enquêtes et des propositions.
Les séances thématiques ont dressé l’état des lieux (en termes de constats majeurs) des défis et fait des propositions de gouvernance aux plans institutionnel, social et partenarial.
Le premier livre, « Renforcer la gouvernance au Mali », est un document de 400 pages. Il fait la synthèse des séances animées entre 2008 et 2012. Les thèmes traités sont « l’accès aux services publics de base », « l’accès à la justice et le droit des citoyens  (le cas du foncier) », « le processus électoral : sens et légitimité », « la gouvernance de l’aide au Mali », « quelle éducation pour renforcer la citoyenneté au Mali ? », « les organisations de la société civile et le renforcement de la démocratie au Mali : faire-valoir, substituts ou contre-pouvoirs ? », « la paix, la sécurité, la stabilité et le développement : Quelle gouvernance de la sécurité ? », « la gouvernance de la fiscalité au Mali : enjeux et défis de la mobilisation des recettes fiscales », « l’Etat au Mali : fonctionnalité, capacité et crédibilité ».
Le deuxième ouvrage dont le titre est « Repenser la gouvernance démocratique au Mali », traite en 196 pages, de thèmes relatifs aux élections, à la réconciliation nationale, à la sécurité et à la relance économique.
« Les intitulés des deux ouvrages montrent l’évolution de notre approche sur la gouvernance au Mali. En 2008, à l’entame du processus, la théorie et l’approche étaient de renforcer la gouvernance, à travers l’inclusivité, le soutien à la conception de politiques publiques en phase avec les aspirations démocratiques et, aussi, le renforcement de l’Etat. Depuis 2013, l’ambition a évolué et pose aujourd’hui la nécessité de repenser le modèle de la gouvernance démocratique. Non pas de se limiter à le reformer, mais plutôt à le refonder », a commenté Ambroise Dakouo.
Pour Ousmane Sy, la gestion des affaires publiques et la bonne gouvernance nécessitent une implication majeure de tous les citoyens pour que vaille le seul agenda « Mali ».
David Saboulet du SCAC a salué « une initiative, une approche innovante » qui aborde les questions liées aux élections, à la fiscalité et à la place de l’Etat dans la consolidation de la démocratie. Il a garanti l’accompagnement de la coopération française à la construction d’un processus de bonne gouvernance au Mali.
Lassine Bouaré a remercié le SCAC pour son appui financier dans la réalisation des documents qui alimentent le processus des reformes mises en application dans le pays. Il a promis une large diffusion du contenu des deux documents présentés par le doyen Richard Toé comme « le cri du cœur des populations ».

S. TANGARA

source : L Essor

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