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Gestion humanitaire des frontières dans la région de Kayes : L’OIM organise un exercice de simulation à Diboli

L’OIM (Organisation internationale pour la migration) vient de lier la pratique à la théorie, en appuyant le ministère de la Sécurité et de la Protection civile dans l’organisation d’un exercice de simulation sur la gestion humanitaire des frontières à Diboli (Région de Kayes). Cette organisation a bénéficié d’un soutien financier du gouvernement du Japon pour la tenue de cet exercice qui s’est déroulé le 3 novembre dernier.

Bakary Doumbia representant OIM

Cette simulation est la suite logique du stage de formation sur la gestion des frontières du Mali que le ministère de la Sécurité et de la Protection civile avait, à travers la direction générale de la Police (DGPN) et la direction de la Police des frontières (DPF), tenu le 7 août 2017 à Kayes grâce au soutien de l’Organisation internationale pour la migration. Cette session de formation théorique était destinée à 15 policiers de Kayes et 10 policiers de Diboli.
Cette fois-ci, les stagiaires se sont retrouvés à Diboli, zone frontalière du Sénégal, pour mettre en pratique les notions acquises lors de ce stage. Lors de cet exercice de simulation, l’on a enregistré un bilan fictif de 1 mort et des blessés.
Il s’agissait pour les organisateurs de tester la capacité des autorités locales et des populations communautaires dans la mise en œuvre et la coordination de différents aspects opérationnels en cas d’attaque. Aussi, cette formation pratique permet de renforcer le plan initial, en prenant en compte les acquis précédents. Selon Lassana Diombana, chargé de projet de gestion des frontières à l’Organisation internationale pour la migration, cette action contribue à la prise en charge des victimes par les populations formées avant l’intervention des unités spécialisées indiquées.
Les autorités administratives de Diboli, le commissaire divisionnaire Arouna Samaké, directeur national de la Police des frontières, et Abdoulaye Bagayoko, chargé de la gestion des catastrophes, ont tous salué cette bonne initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la capacité collective de gestion des frontières. Il vise également à protéger les communautés vivant tout au long de la frontière Maliano-Mauritanienne.
Avec 7 561 km de frontières internationales, la gestion des frontières représente un défi majeur pour le gouvernement du Mali. En mars dernier, l’Organisation internationale pour la migration, organisme des Nations Unies chargé des migrations, a lancé deux projets de gestion des frontières « Renforcement de la sécurité et de la gestion des frontières au Mali » et « Renforcement des capacités de gestion intégrée des frontières entre la Guinée et le Mali ». Tous les deux projets seront exécutés sur durée de 12 mois.
Financés par le gouvernement nippon, via les Ambassades du Japon au Mali et en Guinée, ces deux projets, dont l’un national et l’autre bilatéral entre le Mali et la Guinée, seront mis en œuvre grâce au partenariat entre le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le ministère de l’Administration territoriale, ainsi que le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
Le coût de chacun de ces deux projets est évalué à 1 573 000 dollars. Leur objectif est de renforcer la sécurité et la gestion des frontières au Mali. Il faut souligner que le département de gestion de l’immigration et des frontières (IBM ou « Immigration and Border Management en anglais ») de l’OIM-Mali contribue au renforcement des capacités de la police ainsi qu’aux efforts de stabilisation et d’amélioration des conditions de sécurité de nos populations. Ces deux projets consolident les acquis obtenus grâce à d’autres initiatives régionales précédemment financées par le gouvernement japonais, par le biais de deux projets intitulés « Gestion coordonnée des frontières au Mali, au Niger, en Mauritanie et au Burkina Faso » et « Renforcement des capacités collectives de gestion des frontières entre la Mauritanie et le Mali ».
Les exercices de simulation permettront de mettre en pratique le concept de Gestion humanitaire des frontières (HBM ou « Humanitarian Border Management ») dans le cadre du projet national de la gestion des frontières dans notre pays. Pour l’Organisation internationale pour la migration, une gestion efficace des frontières représente un outil puissant dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et contribue au renforcement de la sécurité nationale et régionale.
Bandé Moussa SISSOKO
AMAP-Kayes

 

Source: Essor

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