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Gestion financière des collectivités de la Région de Kayes : WILDAF-Mali forme les nouveaux élus

À travers une série d’ateliers, cette ONG et son partenaire SNGP-Mali, avec le financement de l’USAID, visent une gouvernance améliorée pour une gestion efficace, transparente et crédible des Collectivités territoriales des Cercles de Nioro, Kayes, Bafoulabé et Kita

 

Wildaf-Mali (Women In Law and Developpent in Africa/Femme droit et développement en Afrique), en collaboration avec le SNGP (Programme d’appui à la gouvernance locale ou Mali Subi-National Gouvernance Program–Mali), renforce les capacités des femmes, jeunes et personnes vivant avec un handicap, nouvellement élus dans la Région de Kayes. L’OGN a entamé, à leur profit, l’organisation d’une série d’ateliers sur la gestion administration et financière des communes.

La formation qui a débuté par  Nioro du Sahel (du 8 au 10 juillet dernier), Kayes (10 au 12 août), Bafoulabé (13 au 15 août) et Kita (19 au 21 août), a bénéficié à 20 participants par cercle. L’objectif général visé, en initiant ces séances de renforcement des capacités, est de permettre une gouvernance améliorée pour une gestion efficace, transparente et crédible de leurs institutions. Les ateliers visent aussi à informer les cibles sur les institutions des collectivités territoriales (Communes), leur rôle et leurs règles de fonctionnement.

SNGP intervient auprès des Collectivités territoriales du Mali pour assurer la promotion des changements ciblés dans les systèmes de gestion des finances publiques aux niveaux national et régional. Cela, en vue d’une amélioration de la décentralisation financière, à travers un transfert adéquat des ressources du niveau central vers les Collectivités territoriales et une augmentation de la quantité et de la qualité des services sociaux de base (santé et éducation). C’est à ce titre que Wildaf/Mali, en tant qu’organisation panafricaine créée en 1995, est devenue son partenaire local pour la mise en œuvre des activités en faveur du genre.

L’objectif principal du Wildaf/Mali est de promouvoir et renforcer des stratégies qui lient le droit au développement pour l’émergence d’une culture d’exercice et de respect des droits de la femme au Mali. L’approche consiste à veiller à la prise en compte des besoins des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap par l’ensemble des initiatives de renforcement des capacités des acteurs locaux.

L’équité sociale qui est le but recherché est un souci partagé par les plus hautes autorités. Ce qui justifie la ratification des conventions internationales et l’adoption des lois pour la protection et la promotion des droits de l’Homme en général et ceux de la femme en particulier. Cela à travers notamment la Convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedef), la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le Protocole relatif aux droits des femmes en Afrique. Ces lois et conventions sont consolidées sur le plan national par la Constitution qui prône le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes à son article 2.

L’un des actes marquant le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes est, sans doute, l’adoption de la loi 2015 -052 du 18 décembre 2015, communément appelée loi sur le quota. Elle stipule d’accorder 30% à l’un ou à l’autre sexe sur les listes nominatives et électives.

Bien que son application ne soit pas encore effective, surtout au niveau des fonctions nominatives, le vote de cette loi a donné un coup de piston à l’élection des femmes aux communales de novembre 2016. Lors de ces scrutins, 2.866 femmes ont été élues conseillères communales, représentant 26% des élus. Cette situation a été renforcée par les récentes élections législatives (mars-avril 2020) qui ont noté l’élection de 41 femmes députées.

Ainsi, les femmes commencent à être massivement représentées au niveau des sphères de décision. Par conséquent, la consolidation de ces acquis demeure une priorité pour Wildaf-Mali et le Programme d’appui à la gouvernance locale. Pour Mme Fily Diallo, chargée de programme à Wildaf-Mali, le défi majeur serait de renforcer les capacités des femmes élues, notamment sur la gestion administrative et financière de leurs collectivités territoriales. Afin, dira-t-elle, de leur permettre d’être un catalyseur d’actrices de changement et de développement. Pour plus d’équité, des élus (jeunes et personnes vivant avec un handicap) seront associés à ces formations.

Bandé Moussa SISSOKO
AMAP-Kayes

Source : L’ESSOR

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