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Gestion du Pays après ‘’la démission d’IBK et de son régime’’: Mahmoud Dicko, après avoir lancé un avertissement à la junte, table sur » une transition de 18 mois » dirigée par un » civil consensuel «

Après la fin du régime de IBK, les consultations et les réflexions vont bon train pour définir le schéma d’une transition politique. L’imam Mahmoud Dicko, l’autorité morale du M5-RFP a, à cet égard, donné son point de vue sur la durée de la transition qui ne doit pas dépasser, selon lui, 18 mois, voire moins.

 

De mon point de vue, trois ans, c’est trop. Moi « je voyais ça peut être… [autour de] dix-huit mois, quelque chose de raisonnable ou sinon moins. Mais trois ans, c’est trop de mon point de vue  » a affirmé hier l’imam Mahmoud à RFI dont il était l’invité. Sa proposition ne jure ni avec la position de la CEDEAO, ni avec celle du mouvement dont il est l’autorité morale en termes de durée. Au moment où les chefs d’Etat de la sous-région exige une  » transition de 12 mois « , le M5-RFP table au  » moins sur 24 mois, soit deux ans « .

L’influent imam, connu pour sa force de mobilisation, est aussi favorable à une transition conduite par un  » civil consensuel  » compte tenu des circonstances et du contexte. Il rejoigne, sur ce plan, la CEDEAO qui demande que le Président et le Premier ministre de la transition soient des civils. Il met en avant la tenue d’une  » concertation nationale de toutes les forces vives de la Nation pour dégager quelque chose qui va faciliter la mise en œuvre de l’Etat, qui est depuis très longtemps arrêté « .  » Ce que la CEDEAO a dit est à approcher et à voir. Il ne sert rien vraiment de s’éterniser dans une transition  » a précisé la tête de proue de la contestation qui a conduit à  » la démission d’IBK et son régime « .

Le parrain de la CMAS, qui préfère parler d’une  » démission  » d’IBK au lieu d’un  » renversement « , estime qu’il faut donner un peu de temps aux militaires pour mettre de l’ordre dans ce qui se fait. Il souligne que les sanctions de la CEDEAO sont un  » tort  » au peuple malien qui n’est pas, à ses dires,  » responsable de ce qui est arrivé « . Il admet, néanmoins, que les textes de l’Organisation sous-régionale s’appliquent à tous les pays membres.

Auparavant, l’imam Dicko avait, lors de la cérémonie d’hommages aux martyrs des 10, 11 et 12 juillet, averti la junte militaire, qui n’avait jusque-là pas eu de séance réelle de travail avec le M5- RFP.  » On ne donnera désormais un chèque en blanc à personne. Personne ne fera ce qu’il veut de façon anarchique dans ce pays, c’est fini  » a-t-il mis en garde  » les héros (militaires) qui ont achevé la révolution « . Il leur demande de  » tenir parole et de ne pas commettre les mêmes erreurs « .  » Il faut le dire, qu’ils (militaires) s’assèyent avec le M5, ainsi que toutes les forces vives de la Nation pour parler dans la dignité et dans l’entente « , a plaidé Dicko qui dénonce le fait que le CNSP s’enferme dans son coin.

Selon lui, il est retourné dans la mosquée ne signifie pas qu’il n’a pas l’œil sur ce qui se passe dans le pays. Il a, toutefois, rappelé qu’il ne sera  » président ni d’une transition, ni d’un gouvernement « . Il a, par ailleurs, formulé des vœux et prié fort pour que Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars dernier, revienne avant le vendredi prochain.

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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