Un gouvernement de trente-huit (38) membres, assorti d’un accord politique pour faire taire les sceptiques. Désormais quand tu oseras émettre la moindre critique tu seras taxé immédiatement de «Bagnengo». Chapeau alors à IBK pour ce coup de maître en exploitant à fond toutes les faiblesses de la classe politique malienne.
Pendant que certains politiciens-affairistes sont pressés d’intégrer le cercle fermé des privilégiés, d’autres se battent pour ne pas y perdre leurs places. En attendant, le peuple est livré à lui-même dans la rue, autour de son traditionnel thé dans les “Grins”. Vous avez demandé et obtenu le départ de Soumeylou Boubèye Maïga. Chapeau à vous ! SBM a-t-il perdu ou c’est vous qui avez gagné quelque chose ?
Le président IBK vous a écouté et voici sa réponse à travers l’équipe dirigée par le Dr Boubou Cissé:
1- La famille présidentielle garde la main sur le budget, les finances et l’économie.
2- Le Général Dahirou Dembélé redonnera de la confiance et de l’espoir aux mécontents de l’ex-junte militaire dirigée par le Général Amadou Haya Sanogo qui n’a ménagé aucun effort pour permettre à IBK d’accéder au pouvoir en 2013. C’est aussi une réponse au Général Moussa Sinko Coulibaly qui jure de chasser IBK de la présidence avant la fin de son mandat constitutionnel.
3- Michel Sidibé et Malick Coulibaly, deux cadres compétents et crédibles, pour gérer les syndicats de la santé et de la magistrature qui n’ont pas encore dit leur dernier mot.
4- Oumar H. Dicko pour apaiser la grogne sociale.
5- Tiébilé Dramé pour défendre à l’international la vision du président IBK par rapport à la mise en applications de l’Accord pour paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
6- Amadou Thiam pour prendre en charge la révision constitutionnelle en essayant de convaincre ses ex-collègues du mouvement “Antè Abanna”.
7- Lassine Bouaré pour continuer à négocier avec les mouvements armés.
8- Quelques ministères importants (Énergie, mines, domaines,…) pour apaiser la colère de Soumeylou Boubèye Maïga après son départ précipité de la Primature afin de l’empêcher de basculer dans l’opposition dirigée par son aîné Soumaïla Cissé.
9- Quelques ministères pour attiser les clivages internes au sein de l’Adema-Pasj.
10- Quelques ministères pour permettre à certains cadres frondeurs du RPM de pouvoir sauver la face auprès des militants mécontents au niveau de la base.
11- Un ministère pour consoler Housseïni Amion Guindo dit Poulo afin de le récupérer dans le but de fragiliser davantage la CoFoP.
Après le meeting du 10 février au stade du 26 mars et celui du 5 avril sur le Boulevard de l’Indépendance, peut-on dire que le peuple a eu sa part du gâteau ?
Les jours prochains nous édifieront davantage.
Sambou Sissoko
Le Démocrate