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Gestion du courant : EDM invite les Industriels à rationnaliser pendant la canicule 2018

Il a été demandé au patronat et aux Industriels de se retenir d’utiliser le courant pendant les périodes de pointe, de forte demande entre 18 heures et 2 heures de matin tous les jours à compter du 1er mars jusqu’au 31 juillet. Pour  mieux gérer la période de forte chaleur, les responsables de l’EDM ont organisé le vendredi dernier à leur siège, une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre était d’expliquer aux populations le plan de gestion de la petite quantité d’eau dont la société dispose pour cette année. Elle était animée par le Directeur technique adjoint de l’EDM Ladio Sogoba entouré de plusieurs autres collaborateurs.

Il est urgent de prendre des dispositions pour limiter les désagréments au niveau de la population a t-il expliqué à ses interlocuteurs. Pour ce faire le Patronat et les Industriels maliens ont été approchés pour leur demander de s’effacer pendant les périodes de pointe, de forte demande entre 18 heures et 2heures de matin tous les jours à compter du 1er mars jusqu’au 31 juillet, afin de permettre à la Société de fournir de l’électricité aux populations sans coupure.  Ladio Sogoba a prévenu qu’à défaut du respect strict de ces mesures, l’EDM, pour faute de moyen, sera contrainte de couper le courant tant aux  populations qu’aux industriels.

Depuis le 15 septembre 2017, les deux bassins versants du fleuve ont manqué d’eau. Cela a eu pour conséquence le non remplissage des deux barrages. Manantaly a enregistré un manque de 2,5 m d’eau par rapport à son niveau normal. Une quantité d’eau insuffisante pour remplir la retenue. Au barrage de Selingué, c’est encore pire. Selon le DGA technique de l’EDM SA, c’est la première fois depuis 38 ans que cette retenue n’a pas été remplie. « Chaque année on turbine, on remplit, on déverse. C’est la seule année depuis sa mise en service en 1980 qu’on n’est pas parvenu à remplir à un niveau qui nous permette de déverser. C’est seulement en octobre que nous avons déversé pendant 15 jours pour l’agriculture». Pour éviter tout polémique sur la gestion de l’eau des deux barrages, les acteurs ont échangé avec tous les usagers de  l’eaux, notamment les paysans, les riverains etc… a t-il expliqué.

Pour le barrage de Manantaly, Ladjo Sogoba dira que les trois pays qui gèrent la retenue s’étaient retrouvés à Nouakchott en début janvier 2018, afin de mettre en place un plan de gestion du peu d’eau dans ce barrage. A en croire le DGA d’EDM en 2002 quant Manantaly commençait, la part des centrales hydrauliques à l’EDM était de 80 à 85%, aujourd’hui, cette tendance s’est totalement inversée pour s’afficher à 40% d’hydraulique. Cette année, ce sont 30% de ces centrales qui participeront à la production de courant. Un chiffre jugé très peu par Ladjo Sogoba. Toute chose à laquelle il va falloir substituer, avec l’usage des centrales thermiques, qui a un coût de production plus élevé.

Le conférencier a également souligné que parmi les solutions envisagées, ils ont sollicité certains pays voisins qui sont en mesure de céder au Mali leur surplus. Parmi ces pays, il y a  la Côte d’Ivoire qui est prête à augmenter la part qu’il octroyait au Mali à travers l’interconnexion à 20 MW de plus.  La Mauritanie nous vend 20mw et le Sénégal promet à partir d’avril.

Pour terminer, le conférencier a rappelé qu’EDM est en train de faire des efforts énormes en rennonçant à 36% de son chiffre d’affaires détenu par les industriels. C’est pourquoi, il a invité les populations à rationnaliser leur consommation d’énergie, afin de permettre au plus grand nombre de profiter du courant.

Mohamed Naman Keita

22 Septembre

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