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Gestion domaniale et foncière: le Mali s’inspire de l’expérience dongolaise

Le ministre des Domaines de l’État et des affaires foncières, Mohamed Ali BATHILY, accompagné de certains de ses collaborateurs, a bouclé, samedi dernier, une visite qui l’avait conduit, du 3 au 10 décembre 2016 à Abidjan et à Brazzaville en République du Congo. Si à Abidjan, il s’agissait de donner des instructions pour la réforme de la Société de Gestion de la Maison du Mali et la mise en place d’une équipe de gestion, à Brazzaville, au Congo, il était question d’échanges d’expériences avec les autorités de ce pays, dans le domaine de la gestion foncière.

Mohamed Ali Bathily ministre domaine etat affaires fonciere

La visite, selon une source du département, qui a commencé à Abidjan en Côte-d’Ivoire, a conduit le ministre BATHILY et sa délégation à la Maison du Mali à Abidjan. Là-bas, il s’agissait d’encadrer le processus de réorganisation Société civile commerciale « Maison du Mali ». Pendant les deux jours qu’il a passé sur place, le ministre a donné des instructions pour la réforme de la Société de gestion de la Maison du Mali et la mise en place de la nouvelle équipe de gestion.
Au Congo-Brazzaville, le ministre BATHILY a été reçu en audience par le Premier ministre congolais à qui il a exprimé son intérêt vis-à-vis de l’expérience de ce pays ami, en matière de gestion domaniale et foncière.
Les parties congolaise et malienne ont procédé à la signature d’un mémorandum d’intention en matière de coopération foncière et domaniale.
Du côté congolais, les documents ont été paraphés par le ministre des Affaires foncières et du domaine public, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou et le ministre Mohamed Ali BATHILY, au nom de notre pays.
Il nous revient que le Congo et le Mali ont traduit dans ce mémorandum, la volonté de conjuguer leurs efforts en vue de définir un cadre commun de coopération en matières foncière et domaniale sur une base durable.
Ils sont convenus de procéder à l’échange régulier d’informations, d’expertise et d’expériences entre les institutions des deux pays, œuvrant dans les secteurs foncier et domanial ; de promouvoir la coopération entre les ordres des géomètres des deux pays ; d’encourager les actions de partenariat entre les entreprises et les sociétés d’ingénierie foncière et de soutenir la coopération entre les secteurs privés des deux pays concernés par les questions foncières et domaniales.
Les deux parties ont en outre décidé de mettre en place un Comité de suivi de la mise en œuvre de ce Mémorandum qui regroupera trois représentants du Congo et trois autres du Mali.
Elles sont par ailleurs convenues de la nécessité de proposer la signature d’un accord de coopération dans le domaine des affaires foncières et du domaine public.
Après la signature du document de Mémorandum, le ministre BATHILY a salué la disponibilité des autorités congolaises, et rappelé les liens étroits de coopération entre nos deux États aux premières heures des indépendances avant de mettre en exergue les avancées du pays hôte en matière de gestion foncière et domaniale.
« L’occasion qui nous est offerte, c’est surtout pour renforcer les liens d’amitié qui existent si heureusement et si longtemps entre nos deux États ; et aussi dans ce que nous avons à faire dans les missions qui nous ont été confiées par nos deux chefs d’État, dans l’intérêt de nos populations », a déclaré le ministre Coussoud Mavoungou.
Prenant la parole, le ministre Mohamed Ali BATHILY a expliqué le bien-fondé de sa visite au Congo.
« J’ai compris que vous avez des expériences poussées en matière de financement du Cadastre. Vous avez un fonds du cadastre, ce qui est un problème pour nous au Mali, un pays très vaste (1.241.000 km2). Il faudrait répertorier la terre. Depuis les années 60, nos économies ont connu ces difficultés-là », a-t-il dit.
Selon le ministre BATHILY, la terre est un bien économique qu’il faut mettre en valeur. Toute chose que nos économies semblent superbement ignorer : « vous ne verrez pas un pays du Nord développé qui ne prenne pas en compte, dans son Produit intérieur brut (PIB), la terre. Nos économies ignorent ce que c’est que la terre et donc limitent notre accès au crédit. D’où, la faiblesse du pouvoir d’achat et de notre possibilité d’accès au crédit international, alors que la terre est un bien économique clair et net ».
Face à ce constat plus que regrettable, le ministre des Domaines appelle à un changement de comportement en vue d’élargir la base des recettes de nos pays.
« C’est donc dire que tous les actes juridiques qui doivent être pris, devraient être pris depuis 1960 et qui ne le sont pas encore, il est plus qu’urgent de les prendre. Il faut donner à la terre sa valeur et en le faisant, on donne à l’Etat d’autres ressources, d’autres moyens… toute une gamme de fiscalités à revisiter et à adapter au contexte de nos économies et au contexte culturel qui nous attache à ces valeurs. Et cette fiscalité, nous n’irons pas la chercher ailleurs, nous devons la chercher dans notre méthode d’appropriation, d’adaptation à la terre », a martelé le ministre.
Établir des contacts pour avancer dans le sens du relèvement du pouvoir d’achat de nos concitoyens, c’est donc l’ambition qui anime notre ministre à travers cette mission. Le ministre est convaincu que des jalons ont été posés et la marche est désormais inhérente.
Suite aux échanges avec les autorités congolaises, il a été offert par les hôtes de ce pays, une parcelle pour abriter l’Ambassade du Mali à Brazzaville.
Avant de regagner la capitale, Bamako, Mohamed Ali BATHILY a rencontré la diaspora malienne au Congo avec laquelle il a surtout été question de sécurité foncière ; d’accès à des parcelles ; mais aussi, et surtout l’épineuse question de Souleymanebougou. À ses interlocuteurs, le ministre a donné des explications convaincantes.

Par Sidi DAO

 

Source: info-matin.

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