Le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a organisé, du 08 au 09 juillet, à Fana un atelier de réflexion en vue d’apporter de nouvelles stratégies adaptées à la prévention et à la gestion des inondations et autres catastrophes.
La rencontre visait, de façon générale, à améliorer les capacités d’interventions des acteurs en charge de la gestion des inondations et catastrophes dans notre pays. Il s’agissait de faire un exposé succinct sur le dispositif national de gestion des inondations et catastrophes. Présenter le modèle standard de gestion des catastrophes, faire une présentation de la cartographie des inondations de l’an passé. Et, présenter le bilan d’action de cette année. Car, selon une évaluation de contingence inondation dans notre pays, environs 61.000 personnes, seraient exposées aux besoins en vivres et non vivres en 2016, suites aux inondations et autres catastrophes naturelles.
Le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, a dans son allocution, rappelé que notre pays, a, au cours des dernières décennies été confrontés à des phénomènes répétitifs majeurs de crises et de sinistres qui ont fini par présenter une prévalence réelle des risques de catastrophes. Ce sont, entre autres, des inondations dues à des pluies violentes, des habitations inadaptées, le comportement des hommes à travers l’occupation des zones de passage des eaux, avec des conséquences humanitaires et des incidences socioéconomiques parfois très importantes.
Hamadou Konaté a déploré les inondations survenant aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Pour lui, elles sont généralement dues au débordement et aux crues des fleuves et cours d’eau mais aussi à la défaillance des systèmes de drainage par endroit. Elles frappent principalement les zones se trouvant dans le Delta intérieur du fleuve Niger. « Toutes les régions du pays sont plus ou moins concernées » a précisé le ministre.
Face à cette situation, il a déclaré que les stratégies d’intervention adoptées par le gouvernement de notre pays, en matière de solidarité d’action sociale et d’action humanitaire, mettent l’accent sur l’efficacité d’un dispositif devant permettre de minimiser les effets des inondations et autres catastrophes et contribuer, du coup à la réduction de la facture sociale tout en plaçant l’homme au cœur de toutes les interventions.
Le ministre Konaté a rappelé qu’en 2012, les chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une politique humanitaire qui a recommandé aux Etats membres, la mise en place d’instruments appropriés pour une meilleure gestion des situations de catastrophes.
« C’est conformément à cette disposition communautaire et en lien avec les orientations du chef de l’Etat, du Premier ministre et le département de la solidarité et de l’action humanitaire que l’atelier de réflexion sur la gestion des inondations et autres catastrophes a été initié », a expliqué le ministre. Il s’est, par ailleurs, réjoui de la qualité des échanges, au regard des recommandations formulées.
Selon Bakary Coulibaly, maire de la commune rurale du Guégnéka, l’organisation de cet atelier dans sa commune est un honneur pour tous les habitants de sa commune. L’édile s’est réjoui de la mobilisation qu’a suscitée l’organisation de l’atelier, avant de remercier les partenaires techniques et financiers de notre pays pour leur accompagnement constant.
Les travaux de deux jours qui ont commencé le vendredi se sont terminés le lendemain samedi à l’hôtel Titi de Fana, sous la présidence du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire. C’était en présence des notabilités de la région de Koulikoro, Dioïla et de la commune rurale du Guégnéka.
Abdoul K. COULIBALY