La Confédération des Sociétés des Producteurs de Coton (C-SCPC), dirigée par Bakary Koné a, au cours d’une conférence de presse, animée hier jeudi 26 août, à son siège, réitéré son soutien à la Transition. Cette faitière, qui dénonce une immixtion du PDG de la CMDT dans ses affaires, s’oppose à la » mise en place d’un collège transitoire pour gérer les affaires » agricoles.
Le 19 août dernier, la Confédération des Sociétés des Producteurs de Coton a tenu un meeting à Koutiala. Elle a, au cours de ce rassemblement, ayant mobilisé plus de 20.000 coton culteurs, annoncé « apporter son soutien à Transition dans lutte contre la corruption et la délinquance financière « .
Selon son président, Bakary Koné, la conférence de presse, d’hier, visait à » restituer » la visite effectuée dans le secteur de Koutiala. En plus de réitérer le soutien de la C-SCPC à la Transition, il appelle à accompagner les autorités de la Transition, qui ont fixé le prix du coton graine à 280 FCFA/Kg et restauré la subvention de l’engrais.
Les responsables de la Confédération ont mis à profit cette rencontre avec la presse pour rappeler que le nouveau bureau, remembré à 96%, a été mis en place, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. » Le bureau a été élu par bulletin secret à 13 voix sur 20 pour Bakary Koné, contre 7 voix pour Bakary Togola, président sortant « , ont-ils précisé, ajoutant qu’il « n’y a aucun doute sur la légitimité du bureau « .
» Agenda caché » du PDG de la CMDT
Ils ont déploré avoir appris l’existence d’un bureau parallèle, dirigé par Bakary Togola, sous » l’impulsion et l’instigation de Nango Dembélé (PDG de la CMDT) « . Selon eux, l’actuel PDG de la CMDT « n’a, depuis son arrivée à la CMDT, posé aucun acte pour la cohésion des coton-culteurs » mais « œuvre plutôt à leur division pour des intérêts personnels « .
« Il est dans un agenda caché. Tout sauf le développement de la filière « , indique le bureau, dirigé par Bakary Koné, dans une déclaration distribuée à la presse.
» Mise en garde «
Il reproche à l’ancien ministre devenu PDG de la CMDT d’avoir effectué des » recrutements en violation de toute procédure légale » et demande, en conséquence, » un audit sur cette intrusion indélicate dans la gestion des affaires de la filière« . Selon le bureau, le rendement, dans » le désordre créé par Nango et son amateurisme » risque de baisser fortement à cause de l’insuffisance d’engrais. Il annonce s’opposer à la » mise en place d’un collège transitoire pour gérer désormais ses affaires, en lieu et place du bureau légalement mis en place « .
» Avec Nango, la CMDT outrepasse ses prérogatives. Aucun texte légal n’autorise la CMDT à s’immiscer dans la mise en place des structures faitières des producteurs » a précisé la Confédération, révélant » lui avoir adressé une lettre de mise en garde » contre tout « entêtement » et menace de » mener une lutte implacable « .
Moussa Sayon CAMARA
Source: l’Indépendant