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Gestion de la crise du Centre: le challenge d’un chronogramme intégré

Le Cadre Politique de Gestion de la crise du Centre (CPGC) a tenu une rencontre d’échanges entre tous les intervenants nationaux et internationaux œuvrant pour la stabilisation et le retour de la paix dans les régions du Centre, et particulièrement dans la région de Ségou, le mardi dernier, au gouvernorat de Ségou, sous la présidence du Chef de l’Exécutif régional, le Contrôleur général de Police Alassane TRAORE.

 

Elle a réuni le Président du Conseil régional de Ségou ; les membres du Comité régional du Cadre Politique de Gestion de la crise du Centre ; le maire de la commune urbaine de Ségou et les maires de certaines autres communes; les Préfets des cercles de la région de Ségou ; les présidents des conseils des cercles de la région de Ségou ; les représentants des partenaires techniques et financiers
A l’ouverture de cette rencontre, le Secrétaire permanent (SP) du CPGC, l’ambassadeur Boubacar Gaoussou DIARRA, a félicité le Gouverneur pour l’initiative prise de convoquer un cadre de rencontre et d’échanges.
Au nom du Premier ministre, Président du CPGC, il a salué la présence à cette réunion de nos partenaires de la Communauté humanitaire. Il a associé à ces remerciements Adam Smith International pour son appui à l’organisation des assises du jour, avant de saluer la présence de qualité des Préfets et des élus de région, des cercles et des communes.
Le SP a rappelé que depuis quelques années, la région de Ségou est en prise à une montée inquiétante des violences. « Profitant des frustrations d’une partie des populations locales, un groupe radical, la Katiba Macina s’est enraciné s’illustrant par des attaques meurtrières contre les forces de défense nationales et les populations civiles.
La dégradation générale de la sécurité s’est aussi traduite par l’érection de groupes d’auto-défense communautaires, le développement d’un banditisme de grand chemin et, fait plus préoccupant, par des conflits intercommunautaires qui chassent de chez elles des milliers de personnes, détruisent les moyens de subsistance et provoquent la généralisation de la famine dans la région de Ségou. Attaques contre les forces de défense et de sécurité, contre les représentants de l’État, assassinats ciblés, vols de bétail, pillage de récoltes viennent assombrir ainsi un paysage d’insécurité qui compromet de plus en plus la résilience des populations » a-t-il fait le diagnostic de la situation qui est préoccupante. Ce, d’autant plus, a-t-il mis en exergue : « si l’attaque meurtrière de Sokolo, le 26 janvier 2020 a frappé les esprits et fait 20 morts parmi nos FAMa, l’année 2020 a aussi défrayé la chronique, avec ce que l’on a convenu d’appeler l’affaire de Farabougou. L’encerclement de ce village de Farabougou est aussi intolérable comme l’est le déplacement consécutif des habitants du village. La situation des villageois devient difficile malgré l’assistance apportée par nos forces armées ».
Le SP souligne qu’en dépit de cette assistance multiforme, la situation est difficile à vivre pour ces populations à cause du harcèlement que leur imposent les groupes armés. « Les populations voisines de Dogofry souffrent aussi le calvaire du fait des récoltes qui sont brûlées, ce qui fait craindre un risque de famine pour l’ensemble de la zone », cite-t-il le Rapport Displacement Tracking Monitoring du mois d’octobre 2020.
Poursuivant, il révèle que 2020 fait état de 35 336 personnes déplacées pour la région de Ségou, soit une augmentation de plus de 6.190 entre juillet et octobre 2020. « L’accès limité aux services sociaux de base et à l’assistance humanitaire engendrent aussi une crise humanitaire préoccupante. En dehors de Macina, les autres cercles ont un taux d’accès à l’eau potable inférieur à la moyenne nationale » a-t-il relevé et de souligner que l’efficacité des interventions en faveur des populations est l’objectif visé par le CPGC.
En outre, il fait le constat de la multiplication des interventions tous azimuts et la diversité des intervenants, à Ségou comme à Mopti. Aussi, pour lui, la rencontre devrait-elle viser à éviter le chevauchement des initiatives, à favoriser une meilleure planification de ces interventions dans une action concertée avec les autorités régionales et encourager la mutualisation des moyens pour plus de cohérence aux efforts de développement et de communication selon un chronogramme intégré.
Alors, s’interroge le SP : quelle organisation, quelle synergie d’action doit être mise en place pour trouver une solution aux nombreux défis qui se posent ?
Enfin, selon M. DIARRA, la crise qui frappe le Centre requiert une réponse globale et holistique, conformément aux objectifs assignés au CPGC dont l’approche est adossée à une stratégie de stabilisation déclinée en quatre axes complémentaires – Sécurité – Gouvernance – Développement – Communication.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : INFO-MATIN

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