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Gestion Chaotique des Fonds de l’ANGESEM : La directrice jette 700 millions de F CFA par la fenêtre

De janvier 2015 à 2016, seulement un an après que l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) a réalisé une station pour le traitement des eaux usées de l’hôpital de Point G, le constat est inquiétant : l’ouvrage est très mal entretenu et présente un réel danger pour les populations riveraines.

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A sa création, la station de l’hôpital du Point G était équipée de technologie de pointe. Elle utilise le procédé de traitement dit réacteur bio séquentiel et fonctionne suivant le principe de l’aération prolongée, avec un même ouvrage servant alternativement de bassin d’aération et de bassin de décantation. Très économe en énergie, c’est une variante du procédé de traitement par boue activée. Elle fonctionne en mode discontinu et occupe par conséquent très peu d’espace.
Malheureusement, après la cérémonie d’inauguration en janvier 2015, la station est tombée dans les oubliettes de la direction générale de l’Angesem. La station devait protéger la population de Point G contre tous les risques potentiels de contamination des maladies liées aux usées de l’hôpital, elle n’est plus opérationnelle à 100 %, faute d’entretien adéquat.
Dans la norme des choses, la station devait faire un traitement à fond pour pouvoir déverser les eaux épurées dans la nature. Ces eaux sont déversées sur le flanc de la colline pour descendre directement dans le Jardin zoologique et Parc national, ensuite dans les collecteurs du stade Omnisports Modibo Kéita, enfin les quartiers de la Commune II pour se jeter directement dans le fleuve Djoliba.
Bref, un tour à la station de traitement des eaux usées qui sortent de l’hôpital du Point G permet de se faire une idée de la situation : aucun entretien digne du nom n’a été effectué par la direction de l’Angesem depuis sa création. Et présentement, cette station existe de nom, même son personnel de gestion se plaint de l’état de délabrement du local mais aussi des machines.

Une eau usée utilisée par des populations
La population de Point G court un grand danger avec le manque d’entretien des locaux aussi bien que la maintenance des machines.
Paradoxe, à travers des sketches de sensibilisation, ils ont fait comprendre à la population en présence du chef de quartier et du représentant du maire de la Commune III que les eaux traitées par cette station sont de bonne qualité à tout faire sauf uniquement à la consommation. Pis, les enfants se baignent dans ces eaux déversées sur le flanc de la colline tandis que les femmes l’utilisent pour faire la vaisselle alors qu’elle n’est pas trop sûre totalement.
« En cas de panne du système, un dispositif (bypass) situé à l’entrée de la station permet de dévier les effluents pour les déverser directement dans la nature, protégeant ainsi les installations », explique un agent. Du coup, on se demande si on doit protéger la population ou les installations de la station ?
La réalisation de cet ouvrage à coûter au budget nation la somme de 700 millions de F CFA.
Et la question qu’on est en droit de poser à Mme la directrice générale de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem), Mme Sangaré Assian Sima, est de savoir ce que son Agence en a fait avec toute cette somme sans prévoir l’entretien et la maintenance de cette station capitale pour la survie de nos populations ?
Et pourtant concède un spécialiste, si rien n’est fait concrètement en cette période d’hivernage, la population de Point G et celle de la Commune II courent des risques très dangereux, voire le fleuve Niger.
A suivre !!!
Dougoufana Kéita

La sirène

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