Après la fin de la présence militaire française au Mali, le président français Emmanuel Macron devrait annoncer la semaine prochaine la fermeture de la mission logistique de Bangui M’Poko. Le départ des 130 derniers éléments français est prévu pour la fin de l’année.
Une page de l’histoire des forces militaires françaises présentes en Afrique se tourne. Lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu cet été, l’état major français des armées a obtenu la fermeture de la mission logistique située à l’aéroport de Bangui M’Poko. La décision devrait être annoncée par Emmanuel Macron lors de la prochaine conférence des ambassadeurs et ambassadrices les 1 et 2 septembre. L’évacuation des 130 éléments devrait être effective d’ici au mois de novembre.
C’est le résultat d’un intense lobbying mené pendant plus d’un an par le ministère des armées. Les soldats estimaient qu’en cas de déploiement militaire en vue de protéger les ressortissants français, la base de M’Poko constituait plus une charge qu’un appui. Celle-ci dépend des Eléments français au Gabon (EFG) présents à Libreville.
Déjà en 2021, la présence militaire française avait été réduite à une simple mission logistique de 130 éléments, qui remplaçait le Détachement d’appui opérationnel (Détao, 2016-2021), lui-même successeur de l’opération Sangaris (2013-2016, lire l’encadré ci-dessous). Cette décision intervient au moment où l’armée française a totalement évacué la base de Gao au Mali et mis un terme à sa présence dans le pays.
Source: Africa-Intelligence