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Gbagbo, de la présidence à la prison

L’ancien président ivoirien comparait jeudi devant la CPI. Retour sur ses 4 ans de séjour au centre pénitencier de Scheveningen.

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Le procès de l’ancien président ivoirien et du chef des Jeunes patriotes et ex ministre de la Jeunesse débute ce matin devant la cour pénale internationale.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont poursuivis pour des crimes contre l’humanité présumés commis lors des violences qui ont suivies le second tour de l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire.

Ces violences ont fait au moins 3000 morts. Il y a plus de 4 ans déjà que Laurent Gbagbo est arrivé à la prison de Scheveningen, aux pays bas. A l’époque, Charles Taylor, l’ex-président du Libéria, avec lequel ses relations n’avaient jamais été au beau fixe, l’avait accueilli.

Depuis, Laurent Gbagbo s’occupe en lisant des livres, notamment d’histoire ou des biographies, selon ses visiteurs. Lorsqu’il ne lit pas, Laurent Gbagbo se trouve souvent au parloir pour y rencontrer famille, amis et responsables politiques ivoiriens.

Son parti, le FPI, est divisé en deux camps qui se disputent l’héritage politique de l’ancien président. Certains font même le déplacement jusqu’à La Haye pour se faire adouber.

Incarcéré depuis 2014, Charles Blé Goudé a décidé de prendre des cours de sciences politiques par correspondance.

A partir de ce jeudi, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vont devoir passer de longues heures au tribunal pour écouter les quelques 140 témoins qu’entend appeler le procureur. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, cherche à prouver que les violences de 2010-2011, qui ont suivi le refus de Laurent Gbagbo de concéder la victoire à son rival Alassane Ouattara, faisaient partie d’un plan organisé et soutenu par les forces de sécurité de l’état.

A l’issue du deuxième tour de cette présidentielle, la Commission électorale ivoirienne avait proclamé Alassane Ouattara vainqueur, tandis que le conseil constitutionnel avait donné Laurent Gbagbo vainqueur.

Pour les avocats de Laurent Gbagbo, l’ancien président avait été élu démocratiquement, et l’intervention française soutenue par l’ONU, qui a conduit à son arrestation en Avril 2011 était illégitime.

La Cour n’ayant lancé aucune procédure contre les partisans d’Alassane Ouattara. La défense l’accuse également de partialité et d’alimenter une justice de vainqueurs.

Ce procès sera sans doute crucial pour l’avenir de la CPI. Elle a été beaucoup critiquée ces dernières années,accusée notamment de racisme et de ne cibler que des africains.

En décembre 2015, la CPI a dû abandonner les charges contre le président kenyan Uhuru Kenyatta, faute de preuves suffisantes. Un épisode qui a affaibli sa crédibilité.

Source: BBC Afrique

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