Cette gare a la particularité de respirer la Conakry, tant la musique guinéenne y est présente. Située à la lisière de Djicoroni-para et de Sébénikoro, cette gare, véritable plaque tournante du transport, n’est que l’ombre d’elle-même, à cause de l’insécurité, de la baisse considérable de voyageurs pour cause de la pandémie du coronavirus et du manque d’Hygiène.
M.T commerçante au sein de la gare, âgé d’environ 40 ans déplore l’insécurité qui y règne. « Aujourd’hui, la gare routière de la Guinée est de plus en plus envahie par des vendeurs ambulants de tout genre et parmi eux il y a toute sorte d’individus : des voleurs, bandits, voyous. Cette gare est aujourd’hui un vrai cauchemar pour les voyageurs et les commerçants. Vrai nid de bandits, les vols et les braquages, y sont monnaie courante. Une situation qui affecte nos affaires. Nous voulons que les autorités prennent des dispositions pour sécuriser cette gare routière, » confie la commerçante.
Quant à Mariam Sacko, une commerçante habituée de ce tronçon Mali-Guinée, elle nous parle des difficultés auxquelles les passagers sont confrontés sur le trajet. « J’emprunte cette route depuis 2012, nous soufrons beaucoup vu l’état déplorable de la route. Au lieu d’une journée de voyage, nous faisons jusqu’à deux jours voire trois jours avant d’arriver à destination. Et le comble c’est que nous sommes obligés de verser des pots-de-vin au cours du trajet, afin de préserver nos marchandises. Nous voulons que cela cesse !»
Les chauffeurs du corridor Conakry-Bamako rencontrent également beaucoup de difficultés, Seydou Keita chauffeur depuis plus de 10 ans soutien que ce trajet routier rapporte de moins en moins : « Avant nous avions beaucoup de clients et le commerce entre la Mali et la Guinée était florissant, mais aujourd’hui les commerçants sont plus tentés par le Sénégal. Et de plus, les routes ne sont pas en bon état ce qui cause tout le temps des pannes. Mais tout compte fait nous restons sur ce trajet, car nous avons espoir que les choses changeront pour redevenir meilleures à tout moment. Mais avec la venue de cette maladie du Covid-19, plus de voyage puisque tout est limité, ce qui nous inquiète énormément ». Souligne-t-il.
Mais le manque d’hygiène est déploré par K.D : « Nous n’avons pas assez de toilettes et ceux que nous avons sont impraticables. La cour est également submergée par les tas d’ordures. Nous sommes exposés à toute sorte de maladie. »
Adam DIALLO
Source: Bamakonews