La MINUSMA a inauguré, lundi, dans le village de Tacharane appartenant à la commune de Gounzoureye à 25 km de Gao, le surcreusement de la mare de Rambetou qui retient toutes les eaux de ruissellement provenant de la zone pastorale des communes voisines d’Anchawadji, Tilemsi et Talataye.
Ce projet de surcreusement a un impact direct sur l’amélioration des conditions de vie de 120.000 bénéficiaires parmi lesquelles, les habitants de Tacharane. Ceci, grâce notamment à des actions environnementales favorisant le développement des moyens de subsistance de populations qui, depuis le début de la crise, souffrent tant au plan alimentaire que sécuritaire.
Mais la portée de l’opération est encore plus large. Il s’agit d’un véritable projet de génie social, car le surcreusement de cette mare permettra de renforcer la cohésion sociale en évitant des conflits entre les communautés nomades et sédentaires, relatifs à la gestion des passages conduisant au fleuve. Autre avantage certain, l’atténuation des inondations des parcelles agricoles et de l’exode rural des jeunes vers les villes pendant la saison sèche. Enfin, ce projet représente une opportunité pour les femmes qui représentent 80% de la population locale, à entreprendre des activités génératrices de revenus basées sur le maraichage.
La cérémonie d’inauguration a été présidée par le chef de bureau de la MINUSMA à Gao, Francisco Osler, accompagné par les chefs de la section stabilisation et relèvement et de la division des affaires civiles.
Le coordinateur de l’ONG Union pour un avenir écologique et solidaire (UAVES), Adama Tiegoum, a rappelé que la mare de Rambetou est une zone de transhumance entre Djebock, Tarkit, Gounzoureye, Talataye et reçoit beaucoup de personnes aux moments difficiles.
Selon le maire de Gouzoureye, Abdoulkader Younoussa Maiga, «c’est un chantier de soulagement, symbole de cohésion sociale avec la protection de 600 ha cultivables. Avec ce surcreusement, nous avons deux bénéfices à tirer : le maraichage et l’abreuvement des animaux ».
Le chef de bureau de la MINUSMA a précisé que le chantier a été financé par la MINUSMA par l’entremise d’un projet à impact rapide de plus de 24,3 millions Fcfa. Le projet a également bénéficié à 500 jeunes, hommes et femmes qui ont participé aux travaux de haute intensité de main d’œuvre. « Il faut rappeler que la MINUSMA est une mission de maintien de la paix et non un organisme de développement. Néanmoins, dans la mesure de nos capacités et à travers les mécanismes à notre disposition, nous soutenons autant que possible le développement durable au Mali », a souligné Francisco Osler.
Pour rappel, depuis 2013, la MINUSMA a financé 44 projets à impact rapide dans la région de Gao, à une hauteur globale de 410 669 000 Fcfa. Ces projets profitent directement à la population locale dans les domaines de l’eau et de l’électricité, la sécurité et les activités génératrices de revenus.
Source MINUSMA
source : L’ Essor