Pour protester contre l’état de dégradation avancée de la route Gao-Sévaré, la jeunesse de la Cité des Askia a battu le pavé hier. Face aux autorités administratives régionales, les jeunes ont remis une déclaration dans laquelle ils décrivent et dénoncent une situation qui empêche la mobilité des usagers sur la route Gao-Sevaré.
“Nous mouvements et associations de jeunes venons par la présente notifier aux plus hautes autorités régionales et nationales du calvaire que vivent nos populations sur l’axe Gao-Sevaré qui est fortement détérioré favorisant ainsi l’insécurité et entravant fortement la libre circulation des personnes et de leurs biens”, peut-on lire dans la déclaration.
Qu’est-ce qui explique ce soudain sentiment de révolte de la jeunesse de Gao ? Il faut préciser que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la décision prise en conseil de ministres de construire une route secondaire alors que celle nationale a besoin juste de réhabilitation.
“Nous avons appris avec beaucoup de stupéfaction l’acquisition du financement de la route Bourem-Kidal alors que la RN16 (Gao-Sevaré), qui constitue le levier même de l’économie du Nord, reste sans suite quand bien même c’est censé être dans le même programme de construction (Programme de construction de l’axe Sévaré-Gao, Gao-Kidal)”, s’insurgent les manifestants.
Menace d’en découdre
Dans l’immédiat que demandent les jeunes ? Ils estiment que la situation est arrivée à un point de non-retour. “Face à cette situation inquiétante, nous interpellons le gouvernement malien et ses partenaires à prendre les dispositions nécessaires pour le bonheur des populations”, plaident les jeunes sortis en masse hier dans les rues de la capitale de la 7e région.
Le ton martial et la menace d’en découdre sont sans équivoque : “Si rien n’est fait dans ce sens, nous nous réservons le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour nous faire entendre”.
Interrogé de la suite et des actions à venir pour obtenir gain de cause, un leader de la manifestation a laissé entendre qu’ils vont empêcher la circulation des véhicules de la Minusma et même d’occuper l’aéroport de la ville.
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