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Gambie : Yahya Jammeh: trois portes de sortie pour lui. Mais la dernière lui sera fatale

La situation en Gambie est très préoccupante pour la CEDEAO. L’organisation sous régionale a bien la volonté de mettre fin à cet imbroglio au sommet de l’Etat comme cela s’est passé en Côte d’Ivoire en 2011. Alors 3 options s’offrent à Yahya Jammeh qui a déjà affiché sa volonté manifeste de ne pas quitter le pouvoir. Lesquelles?

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1-L’exil à Yahya Jammeh

En Gambie, Yahya Jammeh persiste et signe. Il l’a répété mardi soir à la télévision publique, il ne quittera pas le pouvoir à la fin de son mandat, le 18 janvier prochain. Le président au pouvoir depuis 22 ans rejette toujours les résultats de la présidentielle malgré la tentative de médiation de la CEDEAO et la main tendue d’Adama Barrow. Selon les informations issues des différents ballets diplomatiques qu’ont lieu afin de le faire revenir sur sa décision, la CEDEAO proposerait à Yahya Jammeh une porte de sortie honorable. L’organisation lui offrirait de se retirer dans son village natal où il pourra s’occuper à autre chose comme plusieurs anciens présidents. L’autre possibilité, il quitte la Gambie pour un exil doré dans un pays africain de son choix. Alors quel pays pourrait bien accueillir Yahya Jammeh ? Le Burundi, l’Ouganda, l’Afrique du Sud etc, pour l’instant on ne sait rien. Les discussions avec la délégation de la cédéao composée des présidents du Libéria, Sénégal, Nigéria, etc pour qu’il quitte le pouvoir pacifiquement tournerait à cette porte de sortie.

2-Usage de la force : CPI ?

Si cette première option ne marche pas, la CEDEAO pourrait passer à l’étape supérieure. C’est-à-dire l’usage de la force pour déloger le dictateur de le State House (le Palais présidentiel), situé à Banjul. Avec cette option, on est plus proche de la situation qui s’est présentée en Côte d’Ivoire en 2011. Le cas de l’ex-président Laurent Gbagbo devra faire réfléchir l’homme fort de Banjul. Selon les dernières informations, et à coup sûr la CEDEAO s’apprêterait à envoyer des militaires en Gambie. Il aura une forte intervention militaire avec en avant des soldats sénégalais. D’ailleurs, la CEDEAO aurait confié cette opération au président Macky Sall qu’on sait en froid avec Yahya Jammeh depuis des années. Raison pour laquelle, le Sénégal a déjà envoyé des garde de corps pour la sécurité du président élu d’Adama Barrow. La force africaine de la CEDEAO sera composée des pays proches et surtout ceux qu’on a vu être engagés dans les règlements de conflits armés sur le continent. L’opération consistera à capturer Yahya Jammeh et ensuite le remettre à la CPI. Accusé de plusieurs crimes d’humanité, il pourrait donc répondre de ses actes devant les juges de cette juridiction internationale. C’est d’ailleurs, cette justice qui le hante et l’oblige à ne plus vouloir partir s’il n’a pas de garantie sur son avenir, surtout que Adama Barrow avait manifesté son désir de le traduire à la CPI. Et voir Yahya Jammeh à la CPI, c’est une victoire pour plusieurs personnes, des pays européennes et surtout des organismes des droits de l’homme.

3-L’élimination physique

La dernière option, c’est l’élimination physique pure et simple de Yahya Jammeh et on aura plus à parler de tribunal ou de procès. Avec cette option, on se retrouvera dans le cas de la Libye avec le Colonel Kadhafi tué par l’Otan. Elle n’est pas privilégiée, mais si Jammeh oblige les forces africaines, elles seront amenées à aller jusqu’au bout de leur action. Ceci mettra fin à cette crise et à 22 ans de pouvoir sans partage de celui qui est arrivé au commande de la Gambie le 22 juillet 1994 après un coup d’État.

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