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Gambie: les dernières nouvelles sur la position de Yahya Jammeh

Il y a quelques jours, les résultats des urnes lors de la récente présidentielle gambienne donnait Adama Barrow vainqueur. Quelques heures plus tard, les médias locaux et d’autres sur internet indiquaient que Yahya Jammeh avait reconnu sa défaite. Il devrait donc se plier à la volonté du peuple.

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L’on se souvient que la communauté internationale avait salué et encouragé cette décision de Yahya Jammeh qui laissait bien voir qu’une importante avancée démocratique était faite en terre gambienne. Mais curieusement, quelques jours plus tard, les données ont changé. L’actuel président de la Gambie est revenu sur sa position. D’après plusieurs sources, le président sortant a refusé de céder le fauteuil présidentiel, sous prétexte qu’il n’avait pas perdu et qu’il fallait qu’on procède à une nouvelle élection présidentielle.

Un revirement qui a fait croire aux observateurs que l’actuel homme fort du pays ne semble pas prêt à laisser le pouvoir. C’est ce que pensent aussi des médias comme le quotidien “Enquête” à Dakar : « Yahya Jammeh n’a pas l’intention de faciliter la tâche à la mission de la Cédéao qui s’est rendue ce mardi à Banjul pour lui rappeler son engagement de rendre le pouvoir à son tombeur, Adama Barrow. Et le moins que l’on puisse dire, pointe le quotidien dakarois, c’est que le dictateur gambien a d’entrée de jeu envoyé des signaux clairs à ses hôtes du jour. » peut-on lire.

Même les Chefs d’Etat de la CEDEAO envoyés en terre Gambienne pour demander au président sortant de respecter le verdict des urnes ont fait le constat selon lequel il fait la sourde oreille .

« Lors de l’échange entre l’homme de Kanilai et les présidents Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, Muhammadu Buhari du Nigeria, Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone et John Mahama du Ghana, il est rappelé à Yahya Jammeh qu’il doit assurer une transition pacifique au risque d’exposer son régime aux représailles de la Cédéao. Le dictateur gambien fait le sourd, relève Enquête, et explique qu’il tient les bases de sa contestation des résultats qu’il avait reconnus, et qu’il va introduire un recours à la Cour suprême. La délégation de Chefs d’Etat prend acte et se retire. »

Pour l’Observateur Paalga au Burkina, « on savait le satrape de Banjul imprévisible, mais là il dépasse les bornes ! Même si le nouvel élu et ses compatriotes, ivres de joie après deux longues décennies de dictature, ont commis des maladresses et quelques écarts de langage au sujet de l’avenir judiciaire du trublion, cela ne saurait être une excuse absolutoire pour justifier son braquage électoral. En réalité, poursuit L’Observateur Paalga, on se demande si ce virage à 180 degrés ne procède pas d’une stratégie de la surenchère pour négocier une porte de sortie sans encombre. »

Afrikmag

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