En Gambie, les événements de Faraba Banta ont poussé le chef de la police à remettre sa démission au président jeudi 21 juin. Trois personnes sont mortes lundi dans cette ville au sud de Banjul, alors que la police a tiré à balles réelles sur des manifestants. Ces habitants s’étaient rassemblés pour protester contre l’exploitation de sable qui menaçait leur environnement et leurs rizières. La pression, depuis, a poussé l’inspecteur général à mettre fin à ses fonctions.
La démission de Landing Kinteh a été acceptée par le président ce jeudi. Le chef de la police était la cible des critiques après les violences de Faraba Banta. Il avait toutefois précisé qu’il n’avait pas donné l’ordre aux policiers de l’unité d’invention de tirer à balles réelles sur les manifestants.
L’inspecteur général de la police était en poste depuis exactement un an. Dans l’attente d’une nouvelle nomination, c’est son adjoint, Alhagie Mamour Jobe, qui le remplace.
Cinq policiers de l’unité qui se trouvait sur place ont par ailleurs été arrêtés. Et une commission d’enquête sera constituée sur décision du président. Composée de défenseurs des droits de l’homme, d’avocats, et de représentant du gouvernement et de la police elle aura un mois pour établir les circonstances de la mort de ces trois Gambiens.
Adama Barrow doit se rendre ce vendredi après-midi dans la ville de Faraba Banta, pour rencontrer les familles des victimes. Quant aux opérations d’extraction de sable, elles sont interrompues jusqu’à nouvel ordre.
RFI