Au Gabon, la polémique enfle sur la disparition de plusieurs élèves d’un même collège. Partis se baigner sur une plage de Libreville pour fêter la fin de l’année scolaire sans avertir leurs parents, plusieurs élèves ne rentreront pas à la maison. Les réseaux sociaux parlent de 15 morts ou disparus. La justice reconnait trois morts. Autre sujet de la polémique, les circonstances du décès de ces élèves.
Naomie est l’une des mamans qui pleure son fils. Darlin Stessy, s’était rendu le 25 mai à l’école. Avec d’autres amis, l’élève s’est retrouvé à la plage pour une baignade. Une photo de famille prise durant la baignade montre Stessy et ses camarades tout sourire. C’est sa dernière preuve de vie.
Ses parents l’ont cherché pendant trois jours, c’est à la morgue de Gabosep que la dépouille a été trouvée dans un état qui suscite des doutes. « J’ai porté plainte au niveau de la police judiciaire. Je veux faire une autopsie pour savoir les causes de la mort de l’enfant. »
Dans une déclaration lundi, le procureur de la République a reconnu la noyade de 3 élèves du CES d’Akébé, dont Stessy. Les réseaux sociaux font état de 15 élèves disparus. Certains n’hésitent pas de parler de crime rituel pour permettre à des personnalités politiques d’être élues lors des prochaines élections législatives.
Mardi, Guy Bertrand Mapangou, ministre Communication a dénoncé une récupération « politicienne ». « La veille de chaque consultation électorale, des esprits malins et chagrins s’éveillent pour voir dans chaque décès d’un gabonais un crime qu’il qualifie mécaniquement et tendancieusement de crime rituel. Il est inconcevable d’utiliser la douleur des familles à des fins politiciennes et inavouées. »
La plage où les corps ont été repêchés est fermée jusqu’à nouvel ordre.
RFI