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Gabon : la classe politique doublement endeuillée

C’est le 10 avril dernier qu’on a appris le décès à 72 ans à Paris de Rose Francine Rogombé des suites de maladie. Le Président Ali Bongo Ondimba a salué la mémoire d’une “femme de conviction”. Magistrat, ministre, élue à la présidence du Sénat en 2009, devenue Président de la République par intérim la même année, “elle incarnait l’exemplaire sagesse des grands commis de l’État qui, au-dessus de tout, placent le devoir de servir”.

Rose Francine Rogombé ancienne senatrice gabon

Rose Francine Rogombé  : un parcours exemplaire

Rose Francine Rogombe a consacré sa vie au service du Gabon et de son développement. Première femme présidente du Sénat, elle a assuré avec brio la transition constitutionnelle que le Gabon a connue en 2009, suite au décès du Président de la République Omar Bongo Ondimba. D’ethnie Galoas , Rose Francine Rogombé est née à Lambaréné en Afrique-Équatoriale française en 1942. Après ses études à la faculté de droit de Nancy, elle devient magistrat au Gabon. Elle entre au gouvernement en tant que secrétaire d’État à la Promotion de la Femme. Elle quitte la politique durant la transition vers le multipartisme au début des années 90 et se consacre au droit. Elle devient vice-présidente de la Cour criminelle spéciale. En 2007, elle reçoit un diplôme en théologie. Elle était mariée et mère d’une famille nombreuse. Sa disparition laisse un grand vide au sein de sa famille politique. Elle restera pour longtemps un modèle de réussite pour la femme gabonaise. Son absence se fera forcement sentir en 2016, lors de la campagne présidentielle, notamment dans son Lambaréné  natal.  Le gouvernement se prépare à décréter un deuil national en sa mémoire.

L’opposition pleure “un grand combattant de la liberté”

Quarante huit heures seulement après le décès de l’ex présidente du sénat, c’est l’opposant André Mba Obame, fondateur de l’Union Nationale (UN, opposition), qui a tiré sa révérence à Yaoundé, au Cameroun, des suites de longue maladie. Pour sa famille politique, ses partisans et ses pairs de l’opposition, c’est  “une perte inestimable et immense”. “Les compagnons de lutte du parti s’inclinent devant la mémoire de ce patriote émérite qui n’a jamais ménagé aucun effort pour le combat de la libération du Gabon du système dynastique actuel”,  souligne un communiqué de l’opposition.

Mba Obame vaincu par la maladie

André Mba Obame est né le 15 juin 1957 à Medouneu, chef-lieu du département du Haut-Komo dans le nord du Gabon. Plusieurs fois ministre sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba, il s’est présenté comme indépendant à l’élection présidentielle de 2009 à la mort de celui-ci, et est arrivé en seconde position derrière Ali Bongo Ondimba, selon les résultats officiels. Contestan la régularité de l’élection, il revendique la victoire, puis se proclame président le 25 janvier 2011, ce qui lui vaut d’être accusé par le gouvernement de haute trahison. André Mba Obame a fait ses études primaires à l’école catholique de Medouneu. Il poursuit ses études secondaires au petit séminaire Saint-Kizito d’Oyem, au Séminaire Saint Jean à Libreville puis au lycée national Léon Mba. Diplômé de l’Université Laval et de l’Université Panthéon-Sorbonne, il est docteur en sciences politiques. Victime d’une sciatique paralysante et d’un accident vasculaire cérébral, André Mba Obame a parcouru de nombreuses capitales pour suivre un traitement adapté. Malade depuis plusieurs années, André Mba Obame est décédé le 12 avril 2015 à Yaoundé.

SOURCE : lepoint.fr

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