Trois présidents des pays membres du G5 sahel, à savoir Mohamed Bazoum du Niger, Mahamat Idriss Déby du Tchad et Mohamed ould Ghazouani de la Mauritanie, certains dirigeants de la CEDEAO et le président du Conseil européen et le chef de la diplomatie européenne sont attendus à Paris ce mercredi. L’ordre du jour : l’intervention française au sahel dans la lutte contre le terrorisme. De fortes annonces sont attendues, surtout sur la question malienne.
L’armée française va-t-elle quitter le sol le malien ? La question sera tranchée ce mercredi à Paris, à l’occasion de la rencontre entre le président Macron et des présidents des pays du G5 sahel, notamment la Mauritanie, le Tchad et le Niger. Une rencontre à laquelle participent des leaders de la CEDEAO et le président du Conseil européen et le chef de la diplomatie européenne.
Avant la rencontre proprement dite, le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères a donné la position de la France. « Si les conditions ne sont plus réunies pour qu’on puisse être en mesure d’agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté, avec les autres pays du Sahel qui sont tout à fait demandeurs », avait déclaré Jean Yves-Le Drian selon nos confrères de l’AFP. Les raisons de cette probable rupture militaire entre ces deux partenaires historiques, c’est le maintien des militaires au pouvoir et la présence présumée du groupe Wagner au Mali.
Les populations du sahel attendent beaucoup de la rencontre de Paris, ce mardi. Selon nos confrères de l’AFP, mercredi soir, sont conviés à diner à l’Élysée les dirigeants du Niger, de la Mauritanie et du Tchad, membres du G5 Sahel. Ceux en exercice de l’Union africaine et de la CEDEAO sont également attendus, ainsi que le président du Conseil européen et le chef de la diplomatie européenne. Le même média affirme que ce rendez-vous est « une nouvelle étape importante dans le dialogue et dans le travail que nous menons (avec nos partenaires) pour l’adaptation de notre dispositif au Sahel dans la lutte contre le terrorisme ». « Ce rendez-vous est un prélude au sommet Europe-Afrique organisé à Bruxelles jeudi et vendredi, au cours duquel la question de la lutte contre le terrorisme sera bien évidemment abordée », a-t-on précisé.
Au cours de cette rencontre, la question de la présence militaire française au Mali sera tranchée. En effet, la question d’une présence présumée d’une société de sécurité privée oppose le Mali à la France. Les tensions ont été vives quand les autorités du Mali ont expulsé l’ambassadeur française. Le ministre Jean Yves Le Drian avait annoncé la possibilité d’une rupture militaire. Mais la France va-t-elle quitter totalement le sahel ? Non. Selon plusieurs sources. Elle accompagnera les pays voisins du Mali dans la lutte contre l’insécurité. «Il a réaffirmé la volonté française d’aider le Burkina Faso face à la menace terroriste, et ce trois jours après l’annonce d’opérations conjointes dans le sud-est du Burkina contre les jihadistes accusés d’avoir commis la semaine dernière des attaques au Bénin », a précisé l’AFP.
B. Guindo