Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelle à un soutien accru de l’ONU à la Force multinationale anti-jihadiste G-5 Sahel en exprimant dans un rapport sa “profonde préoccupation devant la détérioration de la situation sécuritaire” au Mali et dans la région sahélienne. Formé de troupes du Niger, du Mali, de Mauritanie, du Tchad et du Burkina Faso, “la Force conjointe ne peut pas seule sécuriser le Sahel”, estime Antonio Guterres dans ce document remis en début de semaine au Conseil de sécurité.
“Une pleine opérationnalisation de la Force conjointe G5-Sahel ne sera possible que si elle reçoit un soutien constant et prévisible”, ajoute-t-il. A cet égard, il réclame à nouveau, malgré l’opposition de longue date des Etats-Unis sur ce sujet, que le G5-Sahel bénéficie de ressources financières de l’ONU et d’un mandat placé sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies prévoyant le recours à la force.
Premier contributeur financier à l’ONU, Washington, qui cherche à réduire les dépenses de l’Organisation, préfère se focaliser sur son aide bilatérale aux pays du Sahel.
Il rappelle en outre l’accord technique conclu entre l’ONU et le G5-Sahel et qui prévoit un soutien logistique (aide à la construction de camps, fourniture de carburants, d’alimentation, soutien médical) de l’Organisation à la nouvelle force (environ 5.000 militaires des cinq pays fondateurs) lancée formellement en juillet 2017.
L’accord technique ne prévoit jusqu’à présent qu’un soutien de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) aux troupes du G5-Sahel présentes dans ce pays.
L’Aube