Après le document sur le découpage administratif, c’est le tour de celui des termes de référence du dialogue politique et social
L’Administration en panne ou en danger ? Peut-on s’interroger sur ce qui se passe dans notre Administration. Après le document sur le découpage administratif, c’est le tour de celui des termes de référence du dialogue politique et social de subir le même sort en se retrouvant sur la place publique à travers les réseaux sociaux.
Dans un communiqué, le Cabinet du Premier Ministre s’en est plein de la publication sur les réseaux sociaux, depuis le samedi 15 juin 2019, d’un document interne intitulé “Termes de référence du dialogue politique et social”.
Selon ce communiqué, le document en question, destiné aux travaux internes, s’est retrouvé sur la place publique pour avoir été frauduleusement subtilisé du cabinet du PM. «Le Cabinet du Premier Ministre regrette qu’un document de travail interne ait été publié probablement dans une posture malveillante », peut-on lire dans le communiqué. Et de préciser qu’il « travaillera à situer les responsabilités ».
Alors que, selon le Cabinet, l’équipe de préparation du dialogue politique de la Primature était en train de faire un résumé des propositions reçues par les partis et regroupements de partis politiques, la société civile, les légitimités traditionnelles et les autorités religieuses, malheureusement le document, jugé strictement confidentiel, se retrouve à la place publique. Cependant, ce « travail n’a pas encore été soumis aux Facilitateurs du dialogue et n’a, donc, pas passé le premier niveau d’approbation interne », pour être à la portée publique. Il fallait, selon le Chef du Cabinet, une fois que cela sera fait et que les Facilitateurs auront procédé à une première revue, convoquer un atelier national pour validation. C’est à la suite de cet atelier qui inclura les Représentants de toutes les catégories socioprofessionnelles et politiques que ces termes de référence deviendront une réalité.
La question qui se pose est de savoir qui a fait fuiter le document ? Quand on sait que cette situation n’est pas la première dans nos ministères, il se pose une question de sincérité de notre Administration qui est devenue une passoire où rien n’est confidentiel ni public.
On se rappelle, qu’il y a quelque mois de cela le document sur le découpage administratif a subissait le même sort. Cette énième fois confirme, donc, la porosité de notre Administration dont les conséquences ne devraient nullement étonner.
K. KOMI