Il faut croire que le projet de réforme constitutionnelle initié par le gouvernement va rencontrer une forte résistance. C’est du moins ce qui ressort de la dernière sortie du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), dirigé par le chef de file de l’opposition.
Soumaïla Cissé et ses amis de l’opposition vont faire échec au projet de référendum. Ils ne l’ont pas caché à la presse.
Selon eux, « outre l’absence de visibilité sur les motivations et les objectifs de la révision constitutionnelle, faute de message clair du Président de la République, il est clair, aux termes de l’article 118 alinéa 3 de la Constitution en vigueur qu’«aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. ».
Soumaïla Cissé pense qu’avant donc tout référendum sur la révision de la Constitution, il faut d’abord assurer l’intégrité du territoire en libérant Kidal et en le faisant revenir dans le giron national.
Il argumente son raisonnement par le fait qu’il y a la présence d’un Gouverneur qui reconnaît n’avoir aucun moyen coercitif à sa disposition, les conditions de voyage et de séjour des plus hautes autorités dans cette localité, le fait pour le président de la République de n’avoir pu s’y rendre qu’une seule fois, non pas en sa qualité de chef de l’Etat, mais comme candidat à l’élection présidentielle et sans ses éléments de sécurité ; l’interdiction faite aux FAMa de s’y rendre.
L’opposant soutient aussi que la révision constitutionnelle devrait être l’aboutissement du dialogue politique envisagé. Et ne saurait donc être organisé avant.
Cette position radicale de l’opposition semble être difficilement conciliatrice, lorsqu’elle affirme reconnaît que le format de dialogue politique proposé par le régime ne correspond point à ses exigences. Alors, il y a du grain à moudre pour le ministre Thiam et ses employeurs.
Mariétou DOUCOURE
Source: Azalaï-Express