Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

FRAUDE LORS DES EXAMENS DE FIN D’ANNÉE : LES PREMIERS RESPONSABLES ET LES ENSEIGNANTS SONT LES COUPABLES

Malgré les multiples perturbations de l’année scolaire en cours à cause des grèves des enseignants, les examens de fin d’année se tiendront au Mali. Celui du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) débutera le lundi 12 octobre prochain. Et comme chaque année, la population s’inquiète des cas de fraudes durant les épreuves.

 

Ces éventuelles fraudes « à ciel ouvert » sont non seulement incitées par le ministère en charge de l’éducation mais, surtout, par les surveillants (enseignants) au cours des examens. Et pour cause, à quelques jours des examens, on constate une diffusion conséquente des sujets sur les réseaux sociaux imputable soit, par un manque de compétence ou par clientélisme pour favoriser leurs proches et l’égaliser par les surveillants. D’habitude au Mali, la nouvelle année académique débute toujours en mois d’octobre mais, celle de cette année a été plus particulière, imputable aux grèves des enseignants, en remettant par la même occasion, les épreuves de fin d’année à l’ouverture d’une nouvelle année.

Ainsi, depuis quelques jours, le compte à rebours est lancé pour les candidats aux différents examens du Mali. Après leurs épreuves sportives, ce sont les candidats du Diplôme d’Études du Fondamentales (DEF) qui ébaucheront le processus avec les matières écrites, dès le lundi 12 octobre prochain. Dans beaucoup d’écoles, les préparatifs vont bon train, les enseignants s’activent pour donner le meilleur d’eux-mêmes : corrections d’anciennes épreuves, des explications d’exercices, des cours de rattrapage, révision générale.Ce qui n’est pas mal en soi mais, il importe de signaler, si ces examens de fin d’année étaient organisés pour distinguer le meilleur candidat des mauvais, pour une classe supérieure. Aujourd’hui, ces examens sont dépourvus de leur sens à cause des fuites du sujet et le laisser-aller des enseignants susceptibles d’empêcher les fraudes pendant les examens.

Hélas, ces surveillants véreux et ces bureaucrates de la 25ème heure soufflent dans la même trompette. Certains présidents de centre des examens en connivence avec ces surveillants proposent aux élèves de payer une somme forfaitaire pour qu’ils puissent bénéficier de leur soutien. En réalité, dans notre pays, ce ne sont pas les candidats qui font les examens mais, plutôt leurs enseignants car, tous les sujets sont traités et donnés aux élèves par ceux-ci. Pire, le ministère en charge de l’Éducation Nationale ne peut prendre aucune décision pour empêcher ce phénomène qui contribue   à la baisse du niveau des élèves maliens parce qu’avant les examens, les sujets faufilent partout dans les rues.

C’est pourquoi, nombreux sont ces élèves qui ne viennent que le jour des examens espérant sur les brouillons de ces surveillants et les fuites des sujets causés par les premiers responsables en charge de l’Éducation Nationale. Si la réussite se trouve au bout de l’effort, la réussite des élèves maliens est au bout de l’effort de leurs enseignants. Enfin, nous lançons un appel franc aux premiers responsables et les enseignants de faire preuve de professionnalisme pour que ces différents examens de cette année soient crédibles permettant aux méritants de passer en classe supérieur. Nous interpellons tous les parents à « booster » leurs enfants à aller aux cahiers de bonne heure pour ne pas être déçus.

Abdoul Karim SANOGO

NOUVEL HORIZON

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance