Remplacement des présidents de bureau de vote et assesseurs avant le scrutin et sans aucun motif, c’est ce à quoi s’est livré un sous-préfet dans le cercle de Kati. Ce changement inexplicable est bien à la base de la fraude constatée dans plusieurs centres de votes de la circonscription électorale du Mandé, selon nos sources. La Cour Constitutionnelle a été saisie.
Le 19 avril 2020, s’est tenu le deuxième tour des élections législatives. Ces élections ont opposée l’alliance Parena, le PRVM-Fasoko, l’UMRDA, ADJS- Horoniaton au groupement de liste : RPM, l’URD et l’Adema PASJ.
« Dans la Commune du Mandé, cercle de Kati, il y a eu tout sauf les élections », martèlent plusieurs observateurs. Pour ces personnes un Sous-préfet du cercle de Kati a prit la lourde responsabilité d’organiser le déroulement des scrutins à sa guise. Dans plusieurs centres de vote ledit Sous-préfet qui dit qu’il n’a de compte à ne rendre à personne, a fait remplacer les assesseurs et les présidents de bureaux de vote en violation des textes c’est-à-dire avant le scrutin et sans aucune raison valable. Il l’a fait sans l’accord de sa hiérarchie, c’est-à-dire sans se référer au représentant de l’Etat dans le cercle comme l’exige la loi. Autrement dit, le Sous-préfet a fait enlever les noms des présidents et assesseurs sans que personne ne sache la vraie raison. Pourtant la loi électorale est sans ambages sur la question « Les présidents et assesseurs des bureaux de vote sont nommés sous la supervision de la Ceni quinze jours au moins avant la date du scrutin par décision du représentant de l’Etat dans le cercle et dans le District… ».
La violation des textes lui a été signifiée sans succès. Ayant déjà tracé son plan machiavélique, il ne pouvait faire autrement.
C’est bien dans plusieurs centres de vote que les bourrages d’urnes et des cas de fraudes ont été constatés par voie d’huissier par un groupement de partis politiques. Pour ces formations politiques, ledit Sous-préfet en sait quelque chose. C’est pourquoi, ont-ils introduits des requêtes en annulation des voix dans plusieurs centres et bureaux de votes du Mandé et de Ouelessébougou à la Cour Constitutionnelle.
Avant que les 9 juges ne statuent sur la question, déjà, le ministère de l’Administration territoriale a estimé qu’il y a des irrégularités. De plus de 5% d’écarts entre les deux listes, les résultats donnés par Boubacar Bah révèle un écart de moins de 2 %. C’est dire que ce sont aux juges constitutionnelles qu’il revient de donner le nom du vainqueur.
Amadou Sidibé
Arc en Ciel