Le célèbre panafricaniste, professeur de philosophie et proche collaborateur de Guillaume Soro, Franklin Nyamsi Wa Kamerun, était l’invité de Joliba TV News. Occasion pour ce soutien des autorités de la transition malienne de se prononcer sur le projet d’élaboration d’une nouvelle constitution pour le Mali.
La phase de la rectification de la transition rend fier et donne l’espoir d’un Mali nouveau, tant rêvé. C’est en tout cas la lecture de Franklin Nyamsi Wa Kamerun qui a affirmé : « Nous sommes dans un processus de coup d’État révolutionnaire. Je voudrais saluer le Président Assimi Goïta et le gouvernement qu’il oriente sous la direction du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ces autorités ont donné à la politique de l’État malien un axe ».
Selon l’universitaire camerounais, la décision fondamentale du président Goïta, c’est de ne pas combattre le terrorisme en s’appuyant sur ceux qui l’ont rendu possible, de chercher des alliances fiables, solides pour construire la marque du Mali. « La 2ème décision, c’est d’assumer toutes les fonctions de la souveraineté de l’État, notamment de replacer l’État malien, l’armée malienne au-dessus de toute autre force sur le sol malien. Le Mali était jusqu’ici un pays occupé subordonnée à la Minusma, pratiquement un pays sous administration onusienne. Le président Assimi Goïta et tout son gouvernement ont refait du Mali un pays dirigé par les Maliens ».
Pour ce philosophe, il reste trois étapes à franchir pour les autorités maliennes. Le Premier, selon lui, c’est parachever la sécurisation du territoire. La 2eme étape, c’est que le Président Goïta et son gouvernement reprennent la main sur l’outil économique.
La troisième étape concerne les réformes politiques et institutionnelles. « Le troisième chantier, extrêmement important, est celui de la réforme institutionnelle. Il faut doter le Mali d’Institutions qui soient le reflet de son histoire mais aussi de son génie de créativité. Je suis de ceux qui souhaitent que la commission constitutionnelle mise en place par le président Assimi Goïta fasse un travail global sur la base de la nouvelle orientation de la forme du régime politique. Qu’on nous offre une constitution pour le Mali qui sera une école pour l’Afrique. Et pour moi, une constitution qui soit une école pour l’Afrique, c’est une constitution maatocratique », a-t-il laissé entendre.
Pour lui, la « démocratique est une pratique trompeuse vendue aux Africains, tout en sachant qu’il servirait à les maintenir dans le chaos ».
B. Guindo
Source: LE PAYS