En France, le sort d’une mère d’enfant a été fixé le mercredi 10 avril courant par la cour d’assises de l’Aude qui a reconnu Karine E comme responsable de la mort de son nouveau-né qui a été dissimulé en 2010 dans un congélateur de la famille. Suite au jugement, elle a été condamnée à cinq ans de prison, dont 37 mois avec sursis.
Cinq ans de prison dont 37 mois avec sursis, la cour d’assises de l’Aude a reconnu cette femme (Karine E) comme coupable de la mort de son nouveau-né survenue suite à une congélation de l’enfant dans le réfrigérateur de la famille. Mais la cour a finalement laissé la femme sortir libre du tribunal. Suite aux trois heures de délibérations, le jury l’a jugé coupable « d’avoir volontairement privé son enfant de soin et d’alimentation au point d’entrainer sa mort ». Suivant le réquisitoire de l’avocat général face à une défense qui plaidait l’acquittement, « les jurés ont reconnu qu’elle présentait des troubles psychiques ou neuropsychiques ayant altéré son discernement ». Ils ont assorti la peine d’une mise à l’épreuve de trois ans. De sa part, la magistrate, Florence Galtier, avait invoqué la nécessité d’une « sanction punitive et pour encadrer ». L’enfant, un garçon, « vivait et était en détresse respiratoire, mais on le met dans un sac plastique, on occasionne sa mort », disait-elle.
Quant à l’incriminée, celle-ci avait livré le ressenti l’ayant conduit à cacher son nouveau-né dans le congélateur familial, après une grossesse dont elle a toujours nié s’être rendue compte et que son entourage ignorait. « Je ne me rappelle pas avoir réellement accouché, pour moi, il n’était pas là, il ne s’est rien passé », disait l’accusée devant la cour siégeant à Carcassonne. Puis d’ajouter : «J’ai enlevé la vie d’un petit être. Pourquoi ? Je ne le sais pas ».
Selon l’expert du centre hospitalier de Carcassonne, l’enfant qui pesait 2 kg n’est pas mort de violences, mais « de compilations respiratoires ». Et « n’a pas été congelé vivant ».
Le corps de l’enfant avait été découvert cinq mois plus tard en juin 2010 par son père dans le congélateur de la famille située à Lasbordes. C’est ainsi que le couple s’est rendu à la gendarmerie.
Mamadou Diarra
Source: lepays