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France Actu* : Lutte contre l’acquisition de biens mal acquis : Une fourberie de la justice française !

En estimant dans son Arrêt que les accusations de biens mal acquis à l’encontre de Théodorin Obiang N’Guema, vice-président et  fils du Président Equato-guinéen, sont « détachables de l’exercice  de ses fonctions étatiques, normalement protégées par la coutume internationale », la Cour de cassation donne son aval à l’ouverture d’un procès de celui-ci devant la justice française. Ainsi en théorie, le vice-président Equato-guinéen ne pourra plus échapper à un procès. Mais  l’argumentaire des sages de la Cour, classant les faits de détournement de fonds publics  du vice-président d’un Etat souverain dans le cadre de sa vie privée, est-il bien fondé ? Les avocats de l’intéressé  tenteront certainement  de tout faire pour l’abattre.

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Mais d’ores et déjà, la justice française aura par cet Arrêt, tous les moyens juridiques en sa possession pour désormais  enquêter pleinement sur l’origine de l’important  patrimoine immobilier et financier dont dispose le fils du président Equato-guinéen. A cet effet, il y aura des perquisitions dans des établissements financiers, en l’occurrence  à la Société Générale. Au terme desquelles  enquêtes, la justice française pourrait ainsi ouvrir en correctionnel le premier procès des biens mal acquis en France.

Pourtant elle était censée savoir, à travers les moyens matériels et humains efficaces  dont elle dispose, les nombreux agissements frauduleux auxquels s’adonnent à longueur de temps nos dignitaires africains. Mais concrètement, elles laissent toujours faire. Car, en réalité ces détournements de deniers publics estimés à des centaines de millions d’Euros voire des milliards, domiciliés dans les institutions financières françaises et l’achat d’importants patrimoines immobiliers ne profitent notablement qu’au financement de l’économie hexagonale.

Sinon pourquoi laisser les hauts dignitaires africains, fussent-ils  vice-président  ou fils de président en exercice, s’acheter  au vu et au su de tout le monde,  par des fonds provenant directement du Trésor public de leur  pays, des hôtels particuliers meublés  avec des objets rares du XVIIIème siècle et situés dans des avenues très chics de Paris ?  Pourquoi faire longtemps semblant d’ignorer que ces derniers possèdent également des parcs automobiles considérables constitués de marques prestigieuses et coûteuses ? Pourquoi ne pas les empêcher tout simplement à l’origine de ne pas déposer dans leurs banques des centaines de  millions d’Euros ?  Ou encore pourquoi ne pas carrément interdire aux institutions financières françaises  de recevoir de l’argent détourné  par nos dignitaires provenant  de l’exploitation  forestière nationale ?

De toute évidence, la justice financière française peut bien traiter en amont le cancer engendré par les biens mal acquis, mais elle ne le fera jamais. Car hélas, nous sommes et serons toujours bien en face d’une véritable  fourberie de celle-ci. Laquelle fera toujours,  au gré des intérêts géopolitiques et économiques nationaux, semblant d’épingler dans ses mailles quelques dignitaires qui ne répondraient plus à sa sauvegarde. D’ailleurs même quand un procès survient, il est de coutume que l’argent détourné ne revienne pas à ses véritables propriétaires, les peuples africains !

   Gaoussou M. Traoré

 

Source : Le Challenger

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