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Forum sur le coton : LES FEMMES AU CŒUR DES PRéOCCUPATIONS

Les participants doivent trouver des solutions susceptibles d’améliorer l’accès des femmes aux ressources productives comme la terre, le crédit et les équipements agricoles.

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Le Centre international de développement des engrais (IFDC), en partenariat avec le Projet USAID de partenariat pour le coton dans les pays du C4 (USAID, C4CP), l’Union africaine (UA) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) organisent un Forum sur l’accès des femmes aux ressources productives (terres, crédits, intrants et équipements) dans les pays du C4 à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. La cérémonie d’ouverture de cet important atelier a été présidée, hier, à Azalaï Hôtel Salam par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, en présence du chef de projet USAID C4CP, Michael Simsik, du représentant de IFDC au Mali, Amadou Ouadidjé et de nombreux représentants des organisations professionnelles paysannes productrices de coton des pays du C4.
L’objet du Forum est d’offrir une plateforme d’échanges sur les moyens de faciliter l’accès à la terre et au crédit pour les agricultrices et transformatrices de coton dans les pays du C4. Il permettra d’examiner les politiques/initiatives foncières existantes aux niveaux national et régional, les mécanismes de crédit existants aux niveaux national et régional, de réfléchir sur les moyens de rendre ces politiques/initiatives accessibles aux agricultrices et transformatrices rurales. Enfin, le Forum proposera des stratégies pratiques aux institutions gouvernementales et régionales susceptibles de faciliter l’accès effectif à la terre et au crédit pour les femmes.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné que le secteur du coton a toujours joué un rôle important dans l’économie des pays africains producteurs de coton, en particulier dans les nôtres, dont le développement économique repose fondamentalement sur celui de l’Agriculture. « De nos jours encore, a expliqué Mme Sangaré Oumou Ba, le coton reste toujours pour nos pays un levier clé dans les politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté et apporte une contribution majeure à la sécurité alimentaire des ménages agricoles qui le cultivent ».
En effet, depuis l’adoption de la Déclaration de Maputo en 2003, l’agriculture a été placée à l’avant-garde des politiques de développement de nombreux pays africains dont le Mali et les autres pays dits du C-4. Avec plus de 40 pays engagés dans le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) et le Programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) de l’Union Africaine, le secteur agricole est devenu le secteur prioritaire du développement de l’Afrique.
C’est pour cette raison que les autorités maliennes, a relevé Mme Sangaré Oumou Ba, s’emploient et continuent de consentir d’énormes efforts pour relever les défis du développement intégré de la production cotonnière et de ses cultures de rotation que sont les céréales comme le maïs, le mil et les légumineuses comme le niébé, l’arachide et le soja. Cependant, concède-t-elle, les petits producteurs surtout les productrices n’ont pas toujours eu la possibilité d’exploiter pleinement le potentiel existant pour améliorer leurs moyens de subsistance, car ils sont confrontés à de nombreuses contraintes très souvent basées sur le genre tels que l’accès à la terre, aux services financiers, l’accès aux intrants (semences, engrais, équipements, machines agricoles), l’accès à l’information, à la formation et aux technologies.
Le chef du département a espéré que le Forum aboutisse à la formulation des orientations, des stratégies et mesures pratiques qui permettront de lever les contraintes rencontrées par les braves femmes des pays du C4 sur l’accès aux différentes ressources productives. Ceci est d’autant plus important, a-t-elle souligné, que les femmes constituent 70% de la force de travail agricole et génèrent 60 à 80% de la production des denrées alimentaires du continent africain.
De son côté, le chef du projet, Michael Simsik a expliqué que les principales contraintes liées au genre ont été identifiées grâce à une étude commanditée par son projet.
Les conclusions de cette étude relèvent un accès marginal des femmes à la terre, le faible accès des femmes à la formation et à l’information, le manque d’accès direct des femmes aux intrants et au crédit, la sous-représentation des femmes dans les associations cotonnières et leur marginalisation dans les organes de décision et de coordination et enfin leur accès limité aux marchés.
Au regard de ces résultats et des contraintes qui doivent être levées pour améliorer l’accès des femmes aux ressources productives, Michael Simsik a exhorté les participants à apporter des solutions aux préoccupations au cours de ce Forum afin qu’ensemble, ils puissent faire en sorte que le secteur coton en particulier et le secteur agricole, en général, soit davantage sensible au genre.
M. C

 

Source: essor

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