Hier, jeudi 11 août 2022, ont été ouverts dans la salle N’Goni du Parc National du Mali, les travaux de deux jours du Forum national sur les chaînes de valeur de l’agroforesterie de Regreening Africa Mali, cas du Néré et du Karité. Le Ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Modibo Koné, a présidé l’ouverture des travaux. A ses côtés, le représentant du directeur pays d’Oxfam, Souleymane Sogoba, non moins responsable influence et engagement public à Oxfam et celui de CIFOR ICRAF, Ibrahima Touré, étaient présents. En effet, le projet Renneinig Africa (reverdir l’Afrique), est financé par l’Union Européenne pour inverser la dégradation des terres parmi 500 000 ménages et sur un million d’hectares dans huit pays d’Afrique subsaharienne. Il s’agit notamment du Gahna, du Mali, du Niger, du Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest ; de l’Ethiopie, du Kenya, du Rwanda et de la Somali pour l’Afrique de l’Est. Au Mali, il est mis en œuvre par un consortium d’organisations dirigé par Oxfam composé de Sahel Eco, ICRAF (Centre International de Recherche en Agroforesterie), World Vision et Catholic Relief Service.
Selon le Ministre Modibo Kéita, il s’agit, lors du présent forum, de créer des opportunités de mise en réseau et un écosystème business-to-business (B2B) pour favoriser les acteurs des chaînes de valeur du Néré et du Karité au Mali. Selon Modibo Kéita, le développement de l’entreprenariat communautaire et des pépinières dans les zones rurales permet aux agriculteurs de produire eux-mêmes et à moindre coût, les produits des arbres et des plantes, de prendre conscience des techniques appropriées pour la production, la commercialisation et la promotion de leurs produits. «L’accès aux produits agro-forestiers aux marchés et le développement des chaînes de valeur sont très importants pour réaliser ces ambitions de reverdissement. L’accès au marché dans le sahel est confronté à de nombreuses barrières telles que la saisonnalité, les relations médiocres ou limitées entre les acteurs du marché, le manque d’informations sur le marché dû à une recherche limitée, un environnement politique médiocre, des coûts de transaction et de transport élevés, la faible création de valeur ajoutée, un accès insuffisant ou inadéquat aux prêts, l’instabilité de l’approvisionnement, ainsi que des infrastructures médiocres. Des expositions concernant le beurre de karité, le « soumbala », « siro » de « balanitèsse », la poudre et bonbon de Baobab, confiture de tamarin, le Néré, le miel, le charbon écologique, la poudre de « moringa », et la « datou », a-t-il explicité.
Plusieurs communications seront faites par les experts à l’occasion de ce forum. L’on note parmi ces communication, la présentation sur les bonnes pratiques pour la préservation ou restauration du potentiel des ressources végétales de Néré et Karité ; les stratégies du projet reverdir l’Afrique pour le développement les chaînes de valeur Néré et Karité ; partage d’expériences sur la transformation, la labellisation et l’accès au marché : opportunités et principaux défis du Néré et Karité ; financement des chaînes de valeur agro-forestières au Mali : les institutions et les produits financiers adaptés aux défis de la compétitivité ; présentation des principaux produits financiers, couverture géographique, conditions d’accès et offres pour les petites entreprises rurales, mécanismes de financement interne ; présentation des actions des institutions nationales sur le Néré et Karité, etc. Il est attendu du forum que la création de liens entre les acteurs des chaînes de valeur du Néré et du Karité a été faite ; que la sensibilisation sur les produits financiers adaptés et les appuis institutionnels existant pour favoriser le développement des chaînes de valeur de Néré et du Karité au Mali, ont eu lieu.
Hadama B. FOFANA
Source: Le Républicain