La 4è édition du Forum national de la jeune fille, a pris fin, dimanche dernier à Ségou (Centre) sur l’idée de mettre en place un programme cohérent, pertinent, inclusif sur des thématiques majeures et réalisables en faveur des déplacées et des domestiques.
Après trois éditions avec de fortes recommandations, il a été jugé opportun de passer à l’échelle supérieure. A l’issue de la rencontre, un Projet d’appui à la femme et à la jeune fille (PAJEF) a été élaboré.
Initié par le Réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM), il s’agit, à travers cette activité, d’attirer l’attention des autorités, des décideurs sur le problème d’inégalités, de violences et même de privations des droits essentiels des jeunes filles notamment les filles déplacées et les domestiques. C’est aussi un espace qui mobilise tous les acteurs communautaires, société civile, partenaires, leaders d’opinions, autorités traditionnelles et religieuses.
Pour ces assises, les participants se sont penchés sur le thème : « Problématique du bien-être, des violences basées sur le genre et de l’insertion économique des femmes et des jeunes filles déplacées : cas des filles domestiques».
Plusieurs interventions, slams, témoignages, dialogue intergénérationnel ont permis de mettre en exergue les efforts de notre pays en faveur de l’autonomisation de la femme et par ricochet de la jeune fille. Il a été convenu que ces efforts soient renforcés par la mise en œuvre urgente de ses dispositions et l’adoption d’autres lois afin de permettre à la femme, à la jeune fille de retrouver toute sa place dans la société.
Pour la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diakité Aïssata Traoré, qui a présidé les travaux,le thème du cette édition « est à la fois, une interpellation et un appel à plus d’attention et de regard sur ces couches fragiles et marginalisées ». Selon elle, cette mobilisation en faveur des filles déplacées et des filles domestiques, offre un cadre adéquat de plaidoyer, pour plus d’engagement et de réponses concrètes et durables, pour soulager leurs souffrances et les traitements dégradants dont elles font souvent l’objet.
Et Mme Diakité Aïssata Traoré de rappeler que dans cette logique, « la promotion de la santé reproductive et sexuelle des jeunes filles permet de créer un environnement favorable à leur épanouissement et à leur développement personnel ». Par ailleurs, la ministre a expliqué que dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), les autorités du Mali, avec l’accompagnement des partenaires, ont mis en place des politiques publiques, des programmes, des plans d’actions, des stratégies et des mécanismes appropriés.
Elle s’est réjouie de la mise en place du PAJEF lors de cette rencontre. Elle reste convaincue qu’il sera une réponse des jeunes, eux-mêmes, à leurs problèmes. Elle a assuré de l’accompagnement de son département dans la finalisation de ce projet et dans sa mise en œuvre, de sorte qu’il puisse les aider à atteindre les objectifs.
La ministre a, par ailleurs, rappelé que l’autonomisation de la Femme et l’épanouissement de la jeune fille, constituent des priorités pour son département. En témoigne la création du Fonds d’appui à l’autonomisation de la Femme et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE).
MAT/MD
(AMAP)