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Forum international des jeunes sur la « paix et la sécurité » : La sécurité et le développement du Sahel au cœur des échanges

Mohamed Salia Toure president conseil national jeunesse mali cnj

« Une jeunesse ne se fait pas toute seule. Elle a besoin d’un « Papa » », a déclaré le Ministre Me Mamadou Gaoussou Diarra

Le mardi 16 septembre 2014, le Conseil National de la Jeunesse du Mali (Cnj-Mali), l’Association Nationale des jeunes Économistes du Mali (Anjem), le Réseau des Jeunes pour la Paix au Mali (Ripm) et l’Alliance des Générations Démocratiques du Mali (Agdr) ont organisé le forum international des jeunes, au Centre International de Conférence de Bamako. La 1ère édition de ce Forum international était placée sous la présidence de son excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la république du Mali. C’était en présence du président du Cnj-Mali, Mohamed Salia Touré ; du Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra, du président de la Fondation du Forum de Bamako, M. Abdoulaye Coulibaly ; du représentant de l’Union Africaine, M. Pierre Buyoya ; du chef du Gouvernement Moussa Mara et plusieurs autres membres du Gouvernement.

Pour rappel, ce Corum international des jeunes a pour but de maintenir la paix, la sécurité et le développement du Sahel. C’est ainsi que le président du Conseil National de la Jeunesse du Mali (Cnj), Mohamed Salia Touré, a prononcé les mots de bienvenu en déclarant que « L’Afrique ne peut pas être une victime permanente de l’histoire, surtout quand elle est malicieusement écrite et subtilement orchestrée par d’autres. Le Mali cette terre légendaire d’accueil, ne peut pas être une victime récurrente d’accidents graves institutionnels, de fractures citoyennes aux plaies sociales béantes, de souffre-douleurs pervers de minorités criminelles ou vengeresses ».

Pour Mohamed Salia Touré, la jeunesse africaine a désormais conscience de sa force. Il a rappelé que « la jeunesse chasse son avenir en meutes, affamées d’emplois, dépouillées d’espérances, éclopées par les souffrances quotidiennes. Si personne ne s’investit pour son avenir, les meutes rassemblent alors leurs désespoirs sous forme d’émeute. Donc c’est une obligation d’urgence sociale et de responsabilité morale et non une volonté politique. La jeunesse africaine, tout comme la jeunesse malienne est pleinement animée de courage, d’audace, d’esprit fraternel et de solidarité intergénérationnelle ». Le président du Cnj a rappelé que « la jeunesse n’est donc pas une charge mais plutôt une chance. La jeunesse n’est pas une source à problème, mais un océan de ressources ».

Par ailleurs, dira t-il que la paix et le développement de notre nord précisément le Sahel est devenu un sujet indispensable aujourd’hui. Alors qu’un vrai modèle de dialogue, de concertation et de réconciliation et de créateur de paix doit être envisagé pour un développement durable. « La jeunesse est l’incontournable apporteur de vraie pierres, de bon ciment, de bras vaillants, d’idées originales et d’énergie pour le développement de l’Afrique », a soutenu M. Touré.

En abordant toujours dans le sens, M. l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union Européenne (Ue), Richard Zink, a affirmé que « l’Afrique est aujourd’hui le continent qui possède la population la plus jeune au monde. C’est en Afrique que la croissance démographique est la plus élevé et le Mali possède la deuxième plus jeune population au monde avec un âge moyen de 16 ans. Seul le Niger possède une moyenne d’âge nationale encore plus basse de 15 ans. Au Mali, sur 16 millions de citoyens, 8 millions ont donc moins de 16 ans. Par ailleurs, cette croissance démographique s’accélère avec une urbanisation rapide des sociétés des pays du Sahel crée de nouveaux besoins et de nouvelle opportunités ».

Pour lui la croissance économique de l’Afrique doit se baser sur le secteur privé notamment la création des entreprises qui est donc bénéfique non seulement pour les individus, mais aussi pour la société au sens large.

Dans son intervention, le Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra, a précisé qu’ »une jeunesse ne se fait pas toute seule. Elle a besoin d’un « Papa », elle a besoin d’être accompagnée, d’être encadrée, d’où l’heureuse initiative de Monsieur le Président de la République de nous confier une mission de Construction citoyenne pour faire du jeune un citoyen responsable, actif, engagé sur tous les fronts du développement. Elle ne doit pas qu’être en demande, mais aussi, une force de proposition et porteuse de changement.

Le forum de Bamako servira à dynamiser et à définir un cadre viable de coopération, de partenariat et d’engagement au profit des jeunes de notre espace sous régional qui sont les meilleurs messagers de l’intégration, de la paix, du dialogue et de la sécurité, surtout à travers les chantiers de jeunes, de sport, de la culture et des arts et autres.

En effet, la rencontre d’aujourd’hui nous conforte dans notre conviction d’accéder au démantèlement progressif des barrières fictives, conventionnelles ou psychologiques qui nous séparent et même souvent nous opposent, pour qu’enfin nous dépassions à jamais toutes sortes d’irrédentisme, de conflits et de guerres identitaires. Que se fécondent nos humanités dans le creuset communautaire et que s’affirme une citoyenneté sahélienne ».

Aboubacar BERTHÉ (Stagiaire)

SOURCE: Soir de Bamako
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