Une délégation malienne conduite par le président du Haut conseil des collectivités (HCC), Mamadou Satigui Diakité, a participé, du 4 au 5 février 2019 à Bruxelles, au forum des villes et régions pour la coopération au développement sur la migration. Durant cette rencontre internationale, qui précède les assises de la coopération décentralisée, le président du HCC et les autres participants africains ont brillamment défendu la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration adoptée le 21 novembre 2018 à Marrakech.
Co-organisé par la Commission européenne et le Comité européen des régions, le forum des villes et régions pour la coopération au développement sur la migration a réuni à Bruxelles, les 4 et 5 février 2019, les institutions européennes ainsi que les autorités locales et régionales de l’UE et celles des pays partenaires dont le Mali.
L’objectif du forum est de renforcer le dialogue politique entre les institutions européennes et les autorités locales et régionales d’Europe et des pays partenaires sur la migration.
Les participants ont évoqué les politiques et pratiques en matière de développement urbain durable avec les autorités locales et régionales, ainsi qu’avec les associations concernées au sein de l’Union européenne et des pays partenaires. Ils ont aussi identifié et présenté les bonnes pratiques, initiatives et projets offrant un potentiel de développement des jumelages et des rapprochements entre les autorités locales et régionales, au sein de l’UE et dans les pays partenaires.
La première partie du Forum était organisée autour de panels de discussions, tandis que la deuxième partie reposait sur une méthode interactive de «débat ouvert» axée sur les 5P du Nouveau Consensus Européen pour le Développement Durable, à savoir : Partenariat, Paix, Population, Planète et Prospérité. Les participants ont aussi eu l’occasion de débattre des questions de leur choix et de formuler des idées et recommandations destinées aux institutions européennes.
C’est dans ce contexte que les représentants africains ont animé plusieurs thèmes dont la charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration : les enjeux de la migration, rôle et responsabilités des collectivités locales d’Afrique. Ils ont aussi développé le thème sur le partenariat et la coopération décentralisée : nouvelles formes de coopération comme leviers stratégiques pour changer la perception et la gouvernance de la migration ?
Dans la Charte des collectivités territoriales d’Afrique sur la migration, adoptée le 21 novembre 2018 à Marrakech, le président du HCC, Mamadou Satigui Diakité, et les autres ténors africains des collectivités territoriales s’engagent à faire respecter les droites des migrants dans sa localité, à faciliter leur intégration pacifique au sein des communautés locales d’accueil, et à promouvoir la cohésion et la convivialité entre les communautés d’accueil et les populations migrantes ; attirer l’attention des Etats sur le fait que c’est le droit d’aller et de venir qui stabilise les flux migratoires, et par conséquent, à demander à tous les Etats de faciliter l’octroi de visa d’entrée et de circulation légaux aux populations migrantes afin de tarir la source des migrations illégales et clandestines.
Par contre, ils s’opposent fermement et sans équivoque à toutes formes de violences xénophobe et de discrimination à l’encontre des populations migrantes tant sur le contient africain que dans les autres régions du monde. À ce propos, tout responsable public ou tout citoyen auteur de déclarations racistes ou xénophobes à l’encontre des personnes migrantes ou impliquée dans la contrebande et la traite des êtres humains doit immédiatement être présenté devant les autorités compétentes.
Cette rencontre internationale a été mise à profit par le président du HCC pour plaider la cause des collectivités du Mali, notamment des opportunités de jumelage entre les collectivités locales du Mali et celles d’autres pays européens.
Notons que dans la délégation malienne se trouvaient le maire de la ville de Tombouctou Aboubacrine Cissé et Oumar Bah, président de l’association des municipalités du Mali.
Y. Doumbia
Le Débat