Placée sous le haut le parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, la 19e édition du Forum de Bamako s’ouvre ce matin au Centre international de conférences de Bamako.
Les organisateurs du 19e Forum de Bamako étaient ce mardi face à la presse pour expliquer les thématiques qui seront abordées au cours des trois jours de rencontre.
Selon Alioune Sall, directeur de l’Institut des Futurs Africains, au cours de cette édition, il est prévu onze séminaires de haut niveau autour de la problématique des questions migratoires et la question de la sécurité alimentaire et transformation structurelle des économies africaines.
S’agissant du thème principal, l’immigration : quelle dynamique entre l’Europe et l’Afrique ? Opportunité ou menace pour les pays d’accueil ? Nationalisme ou métissage ? Construire des ponts ou des murs ? Que faire ensemble ?, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, a salué la pertinence du choix du thème pour, dit-il, des opportunités et défis relatifs à la migration.
“Je signale que les activités du présent forum s’inscrivent en droite ligne des priorités du gouvernement du Mali en matière de migration. Compte tenu des dynamiques migratoires, nos plus hautes autorités ont fait de sa gestion une priorité de premier ordre. C’est ainsi qu’en septembre 2014, le gouvernement a adopté une ambitieuse politique nationale de migration et son plan d’action. Cette politique constitue l’ensemble des paramètres liés au phénomène migratoire”, ajoute le ministre Sangaré.
Aussi, il espère que cette édition, qui regroupera plusieurs personnalités chargées de la question migratoire et de nombreux experts de tous les horizons et de toutes catégories socio professionnelles, fera du Mali un véritable carrefour du dialogue sur la migration.
L’occasion était bonne pour Yaya Sangaré de fustiger des leaders d’opinions qui utilisent les questions migrations comme fonds de commerce. “Il est aujourd’hui fort regrettable que les questions de migrations ou les migrants soient instrumentalisés pour des fins politiques par des politiciens à la recherche d’un éventuel électorat ou des extrémistes de tous bords en quête de boucs-émissaires pour déverser leur haine ou le manque d’emplois”, déplore-t-il.
Moussa Alassane Diallo, vice-président du Conseil national du patronat, assure que le Forum de Bamako aura également le mérite de proposer aux gouvernants des pistes de solutions structurelles afin d’endiguer la migration.
L’ancien PDG de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA) est convaincu que l’élaboration et la mise en œuvre d’une bonne politique agricole peut constituer un instrument de fixation des populations. “Cela peut être une réponse en aval à l’immigration”, dit-il.
Cette 19e édition du Forum de Bamako prend fin samedi.
Oumar B. Sidibé
Source: L’Indicateur du Renouveau