C’est un rendez-vous devenu important au fil des années pour mener des réflexions et proposer des solutions dans plusieurs secteurs d’activités au Mali et en Afrique. La 23ème édition du forum de Bamako s’est ouverte jeudi 18 mai dans la capitale malienne, réunissant pendant 3 jours, comme chaque année depuis son institution, d’importantes personnalités autour de différents panels.
« Développement local comme facteur de paix et de sécurité ». C’est le thème retenu pour cette 23ème édition du Forum de Bamako, dont l’ouverture des travaux s’est déroulée à l’Hôtel Azalai en présence de nombreuses personnalités. « Le développement local signifie donner aux citoyens la possibilité de maitriser leur propre développement en apportant des solutions partagées à des problèmes existentiels concrets. Il n’est plus question de dire à nos populations dans nos contrées éloignées : Je vous développe, cela ne vous regarde pas ! », a souligné Abdullah Coulibaly, Président de la Fondation Forum de Bamako dans son allocution d’ouverture. « Ce développement autocentré s’appuie tout normalement sur un dialogue permanent entre toutes les composantes de nos sociétés. Agriculteurs, pécheurs, éleveurs, jeunes, moins jeunes, femmes, hommes, tous unis, mobilisés dans un même élan, animés par une volonté commune de vivre en commun », a-t-il poursuivi. Dans sa conférence inaugurale, Pr. Alioune Sall, Directeur exécutif de l’Institut des futurs africains, est longuement revenu sur le concept, expliquant ses contours et en mettant en exergue son importance et sa place primordiale dans une bonne gouvernance des Etats. Programme diversifié Au menu des échanges pendant les 72h de durée du forum, différents thèmes en lien avec le développement local, seront abordés à travers 8 panels de haut de niveau. Deux de ces panels, respectivement sur l’ « Aménagement du territoire, de la gouvernance territoriale et du développement local en Afrique : sens, enjeux et défis » et « Dividende démographique, croissance urbaine et dynamiques socio-spatiales des territoires » se sont tenus le premier jour du forum. La « Disponibilité des services sociaux de base et du capital humain », les « Enjeux et défis de l’accès à la santé », l’ « Intégration de la dimension genre dans le processus de développement local » et les « Projets structurants et innovants et leurs impacts sur le développement régional et local », seront au cœur des échanges le 19 mai. Deux autres panels prévus le 20 mai, dernier jour du forum, sur les Approches « sécuritaire, prévention et de paix et « gouvernance territoriale et locale » clôtureront les échanges du forum avant leur synthèse suivie d’une présentation des recommandations et propositions à l’adresse des autorités de transition. D’ores et déjà, M. Youba Ba, Ministre de l’élevage, représentant le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, a assuré que le gouvernement ne ménagerait aucun effort dans la prise en compte des recommandations qui seront issus des échanges du forum. Axé sur les enjeux du développement de l’Afrique, le Forum de Bamako est un lieu et un temps d’échange d’idées et de dialogue où se rencontrent depuis 23 ans, chefs d’entreprise, hommes et femmes politiques, décideurs publics, universitaires, experts, représentants de la société civile et des médias, du continent africain et des autres continents. Il a pour ambition de favoriser le métissage de connaissances et le partage des savoirs dans une approche participative.
Source : Journal du Mali