C’est une lapalissade que d’affirmer que le tout nouveau Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a un agenda débordant d’urgences. C’est au pas de course qu’il a, dans l’après-midi du mardi, rencontré les forces vives de la nation.
Quelques heures seulement après sa prise de fonction, le nouveau Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a commencé à prendre langue avec les acteurs politiques et de la société civile. De l’Assemblée nationale au siège de ‘’Ensemble pour le Mali’’ (EMP), la majorité présidentielle en passant par le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), principale force de l’opposition, la Coalition des forces patriotiques (Cofop).Il a en outre été reçu par les notabilités de Bamako etc.A tous ses interlocuteurs, Dr Boubou a demandé leur accompagnement voire leur implication dans la gestion des affaires du pays.
« Le Président de la République vient de placer en moi sa confiance pour diriger le prochain gouvernement de la République du Mali. C’est un gouvernement qu’il a souhaité de large ouverture compte tenu de la situation particulière de notre pays qui fait face à des défis tout aussi importants que complexes et qui nécessitent que tous les fils et filles du Mali se mettent ensemble pour former un front commun et lutter efficacement contre ces défis. Cette mission qui m’a été confiée ne peut réussir sans l’accompagnement des forces politiques de ce pays et le FSD en fait partie. Donc j’étais venu voir le FSD pour déjà me présenter à eux (ndlr ses acteurs) et les informer des missions que le Président de la République compte me confier et, surtout, de solliciter leur accompagnement dans l’accomplissement de ces missions. Nous sommes à la tâche pour mettre en place une équipe. Je ne peux pas vous donner une date indicative jusqu’à présent. Je vous ai dit que nous souhaitons cette équipe soit la plus large possible.
Je pense que les priorités sont connues, elles sont partagées aujourd’hui. Il y a un certain nombre de réformes institutionnelles à mener, il y a un certain nombre de grands chantiers qui sont d’ailleurs des chantiers partagés par l’ensemble des forces politiques et des forces vives de la nation.
La question de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la cohésion sociale et de vivre ensemble, la nécessité d’aller vers un dialogue national inclusif qui va nous permettre de mettre en place des équipes et la structure qui nous permettra de lutter contre les défis majeurs de ce pays.L’école est une question importante pour le Président de la République qui me l’a rappelé en tant que nouveau premier ministre. C’est une préoccupation partagée avec l’ensemble des forces politiques de la nation.
C’est une préoccupation du FSD que je viens de rencontrer et je suis sûr qu’avec l’accompagnement de chacun, nous trouverons des voies et moyens pour d’une part éviter l’année blanche, d’autre part faire en sorte que la question liée à la qualité de l’apprentissage dans notre système éducatif puisse revenir dans les années à venir. C’est une nécessité absolue si on veut développer ce pays », a confié Dr Boubou Cissé au sortir de sa rencontre avec le FSD. La question fondamentale liée à la formation d’un gouvernement de large ouverture demeure toutefois d’une brûlante actualité. L’opposition partira ? Partira pas ? Mystère et boule gomme pour l’heure !
Daouda T. Konaté
Source: Le Challenger