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Formation des journalistes en zones hostiles : CONSEILS PRATIQUES POUR PARER A TOUTE EVENTUALITE

L’agence d’information britannique, Thomson Reuters, a formé, du 3 au 5 août à Abidjan, en Côte d’Ivoire, une trentaine de journalistes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à travailler dans des environnements hostiles (hostile environement training).

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L’objectif de cette formation est de préparer les journalistes qui, au cours des reportages, peuvent se retrouver dans une zone hostile, face à des groupes armés ou des preneurs d’otages. La formation était assurée par deux anciens militaires venus de Belfast et de Londres et travaillant pour la société « Aokleaf Worldwide ».

Les deux formateurs ont non seulement l’expérience des zones de guerre en Irak, Afghanistan, Moyen-Orient ; mais aussi ont l’habitude, dans le cadre de leur travail, d’accompagner les reporters de guerre dans ces zones. En effet, les grands medias mettent à la disposition de leur équipe un agent de sécurité pour leur prodiguer des conseils ou les mettre dans les zones moins risquées sur le terrain.

La formation était repartie en plusieurs parties : comment mieux préparer un voyage ? Comment travailler sur un terrain dangereux ? Comment faire les premiers soins de secours en cas de blessure ? Quelle attitude adoptée en cas de prise d’otage ? Comment se protéger des petits voleurs lors d’une mission, etc.

Chaque phase théorique était suivie d’une séance pratique. Durant la phase pratique, les journalistes ont appris à reconnaître le bruit des armes de petit, moyen et gros calibres. Ils ont aussi appris à reconnaître la direction qu’il faut prendre lorsque l’équipe de reportage se fait attaquer ou tombe dans une embuscade. Dans cette situation, il doit chercher à se mettre à l’abri d’abord du côté le moins risqué de la voiture dans laquelle il se trouve. Tout comme dans l’armée, le journaliste ne doit pas abandonner un membre de son équipe blessé sur le terrain. Il doit se mettre à l’abri, s’assurer que son confrère est vivant avant de lui venir en aide ou demander de l’aide, selon les moyens dont il dispose.

Dans le cadre de sa mission sur le terrain, il doit avoir des gadgets pour protéger ses matériels, ses valises, ses documents de voyage, les contacts téléphoniques à joindre en cas d’urgence. Son badge ou la carte de presse doit être visibles ou près de lui pour se distinguer des civiles ordinaires ou des militaires. Un reporter dans les zones de conflits est appelé à prendre part dans les opérations militaires. Dans ce cas, sa tenue ne doit pas ressembler à celle des militaires. Car en cas d’attaque, il pourrait être confondu aux militaires. Idem pour les missions dans les zones occupées par les groupes armés ou rebelles. Le véhicule de l’équipe de reportage doit être bien identifié afin de ne pas être la cible de frappes des forces armées loyalistes.

En plus de ses outils de travail (cameras, appareils photos, dictaphones, etc.), le journaliste doit avoir sur lui une trousse de secours en cas de blessure. D’ailleurs, chaque participant en a bénéficié. Les journalistes ont aussi appris à faire les premiers soins sur des cas d’hémorragie externe, pansement de plaie, pose de garrot, massage cardiaque et les positions idoines pour une personne blessée.

Lors de la séance pratique, les journalistes ont dû apprendre quelques techniques de self-défense. Souvent, sur un terrain de reportage, on peut se faire braquer par de petits voleurs, parce que le matériel du reporter a de la valeur et attire les petits brigands. Avant l’arrivée de la police, le journaliste en terrain inconnu doit apprendre à se défendre ou reconnaître les lieux suspects ou potentiellement dangereux.

La veille de la fin de la formation, Yvonne Bell, une des responsables de Reuters pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a rencontré les participants. Au cours de cette session, chacun à exposer les difficultés qu’il rencontre sur le terrain ou dans le cadre de son travail. Chaque participant a reçu un certificat de participation.

A. DIARRA

Source : Essor

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